Confrontée à une hausse « exponentielle » des contaminations, l’Allemagne va se verrouiller pendant tout le week-end de pâques, ont annoncé mardi 23 mars Angela Merkel et les seize régions. La chancelière allemande considère désormais qu’avec la propagation du variant anglais sur son sol, le pays fait face à « une nouvelle pandémie », « plus létale » et « beaucoup plus contagieuse ». L’Allemagne renonce ainsi à la levée progressive des restrictions.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les infections plus nombreuses et un taux d’incidence virale au-dessus de 100 rendaient une prolongation des mesures restrictives inévitables pour tenter d’éviter une détérioration de la situation. Cela notamment à cause du variant britannique, plus infectieux, du virus.
Jusqu’au 18 avril
Ces mesures restent en place jusqu’au 18 avril. Là où le taux d’incidence dépasse les 100 pour chaque 100 000 habitants, les assouplissements récents seront remis en cause, comme la possibilité de se rendre dans un magasin après avoir pris un rendez-vous en ligne.
Mais la réunion marathon entre les autorités fédérales et les régionales de cette nuit a prouvé qu’un compromis était de plus en plus difficile. Les mesures très dures comme un couvre-feu généralisé proposé par la chancellerie ont été très vite rejetées. Les régions touristiques qui voulaient accueillir des visiteurs à Pâques n’ont pas obtenu gain de cause. On parle à nouveau de recommandations et moins d’obligations comme par exemple pour les tests dans les entreprises.
Compromis laborieux
Un semi-confinement plus dur a été décidé autour de Pâques du 1er au 5 avril, période durant laquelle les rencontres familiales et autres déplacements sont nombreux. La presse allemande ce matin critique au vitriol un compromis laborieux et l’incapacité des responsables de s’entendre sur des mesures claires et précises.
RFI