Une vie faste d’un agent grâce à des prélèvements sur des comptes- clients. En tout cas, des richesses considérables, selon des sources crédibles, auraient été disséminées par une dame (dont nous tairons volontiers le nom pour l’instant) en charge des opérations de la Banque Malienne de Solidarité (BMS-SA) : les eaux de la BMS-SA sont troubles et charrient des affaires plus nauséabondes les unes que les autres. Du coup, la justice a désormais l’œil sur les fruits présumés de la mauvaise gouvernance d’un des agents de cette banque.
À l’origine de la découverte de ce scandale, le passage des auditeurs à la Direction générale de la Banque Malienne de Solidarité. Du coup, la mission d’audit après des fouilles « archéologico-financières » a rendu publique les éléments de détournement obtenus, à la suite de l’enquête sur la transaction frauduleuse, entre la Direction de l’établissement financier et la Côte d’Ivoire. Mieux, les enquêteurs ont découvert les traces d’une transaction d’environ 200 millions FCFA. S’y ajoutent, celle de 27 millions sur le compte d’un enfant de cette dame au niveau des opérations de la BMS. Et notre source de préciser que ce compte au nom d’un rejeton de la dame est actuellement gelée par la BMS.
Voici donc les endroits où la justice ira puiser des millions surtout que les preuves sont établies que la dame en question s’est rendue coupable de cette transaction pour le moins frauduleuse. Pour l’instant, les allégations des auditeurs n’ont pas été testées devant les tribunaux et la Direction de la Banque malienne de Solidarité tente d’étouffer ce scandale de l’année.
Selon nos sources, la Direction de la BMS a relevé cette dame au niveau des opérations de la BMS. Au même moment, elle s’est entendue avec le père de la dame pour le remboursement des 200 millions de francs CFA perçus à l’issue de cette transaction frauduleuse orchestrée.
Pour en savoir davantage par rapport à cette information, somme toute accablante, nous avons contacté le DG de la BMS-SA, M. Alioune Coulibaly qui n’a pas démenti l’info. Il nous a répondu par un texto en ces termes : « Non, ce n’est pas le responsable des opérations mais plutôt un agent. Non plus, le montant n’est pas de 200 millions. Les investigations sont en cours pour déterminer le montant exact ».
Pourtant, une source au niveau de la Banque Malienne de Solidarité rassure que le montant frauduleusement transféré par une responsable au niveau du service des Opérations de la BMS s’élève à 200 millions. En même temps, que la dame en question est relevée de son poste.
La face cachée de la BMS-SA
Que ce soit cette affaire de transaction frauduleuse par un agent en chef de la Direction Générale de la BMS-SA, il y a un constat que l’on peut faire : des proches du Directeur général de l’établissement financier, Alioune Coulibaly, sont mouillés. C’est dire que le premier responsable de la BMS semble entouré d’hommes et de femmes qui savent se muer en vrais requins se repaissant sans vergogne des alevins, des subsides publics. Le Sieur Alioune Coulibaly a donc un grand ménage à faire pour ne pas se compromettre lui-même. Il se doit en conséquence de nettoyer à grande eau ses écuries.
Mais à vrai dire, à défaut d’épurer son entourage immédiat, on constate que le maître de la Banque Malienne de Solidarité n’hésite pas à scier les branches pourries de son arbre chaque fois qu’un scandale éclate. On l’a vu à l’œuvre, dans chaque affaire, Alioune livre les présumés fautifs, mettant ainsi à l’abri des foudres de la loi des proches suspects. Comme c’est le cas de ce présumé transfert frauduleux d’environ 200 millions FCFA réalisé par une dame à la Direction générale de la BMS. Mieux, le copinage et le népotisme sont devenus monnaie courante pour le dirlo de la BMS. Il a mis la structure au service de certains opérateurs économiques, avec lequel, il traite beaucoup d’affaires. Et il va même à l’encontre des intérêts de la Banque, car son soutien à l’endroit d’un promoteur immobilier de la place dans l’affaire de réalisation des logements sociaux n’a pas été caché.
Décidément, des contrôleurs indépendants doivent séjourner à la BMS-SA pour des missions plus approfondies et les responsabilités devront être situées si réellement on veut faire quelque chose pour notre pauvre Pays qui manque de tout.
Affaire à suivre et à poursuivre.
Jean Pierre James
Source: Nouveau Réveil