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G4S-Mali : Vague de licenciements

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Cette société multinationale de droit sud-africain au-dessus de la loi licencié 556 de ses travailleurs pour motif de grève

Pour informer et éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur la situation de 556 travailleurs licenciés par G4S Mali, une société multinationale de droit sud-africain pour motif de grèves observées par ces derniers depuis janvier 2018, les responsables du comité syndical de ladite société affiliée au CSTM ont animé un point de presse le dimanche 21 mars dernier. A travers ce point de presse, le comité syndical de la G4S dénonce le traitement esclavagiste et le licenciement abusif de 556 travailleurs pour simple motif de grève. Selon eux, la G4S Mali a violé les lois et textes du Mali en qualifiant la grève de faute lourde et en faire un motif de licenciement. Alors que la Constitution malienne du 25 février 1992 garantit la grève comme un droit à tout travailleur. Dans leur déclaration lue par Cheicknè Konaté, Secrétaire général adjoint, ils lancent un cri de cœur à l’endroit de tous les forces vives de la nation, notamment les autorités de la transition, le syndicat des magistrats, de la CNDH, le Haut conseil islamique à venir en aide aux 556 personnes licenciés abusivement par une société multinationale dénommée G4S de droit sud-africain. Cela en complicité avec certaines société malienne, ont-ils dénoncé.

”Quand l’employeur a demandé l’avis de licenciement auprès du Directeur régional du Travail du District de Bamako, selon Cheicknè Konaté, ce dernier a refusé, mais malgré tout la G4S-Mali et ses partenaires ont outrepassé cette décision en qualifiant la grève de faute lourde et licencie 556 travailleurs”, a-t-il regretté et de s’interroger, si la grève est une faute lourde l’Etat malien aurai licencié toutes ses travailleurs. Car, selon Cheickne Konate, tous les Maliens ont au moins une fois observé un mot d’ordre de grève.

”Est-ce que les travailleurs les plus démunis que nous sommes doivent être victimes de cette discrimination flagrante aux yeux de la loi ? Ou est-ce que la G4S-Mali et ses partenaires sont plus forts que l’Etat malien puisque cette vague de licenciements viole le droit de grève ?”, s’interroge-t-il. ”Et depuis 2018 jusqu’à nos jours ces pauvres travailleurs abandonnés à leur propre sort, parce qu’après l’échec de la tentative de conciliation à la Direction régionale du Travail du District de Bamako, nous avons saisi le tribunal du travail, après la Cour d’appel de Bamako et aujourd’hui ce même dossier se trouve en rabats d’arrêt à la Cour suprême, a-t-il regretté. « Au début de cette affaire, quand la CSTM a demandé l’implication de la ministre de la Sécurité, d’alors, général Salif Traoré, a répondu qu’aucune société multinationale n’a le droit de faire le travail de la sécurité privée au Mali, s’il n’est pas de nationalité malienne et que G4S-Mali ne disposait pas d’agréments pour faire le travail », a-t-il rappelé, avant de préciser qu’alors que tous ces mouvements ont commencé par le non-respect de l’engagement signé entre les travailleurs et l’employeur qui était entre autres : le paiement des primes de risque ; la signature des domiciliations des bancaires ; la régularisation et l’ajustement des salaires de base afin qu’il conforme à celui de la convention en cours.

Pour l’aboutissement de leurs doléances, les 556 travailleurs abusivement licenciés dont certains ont perdu la vie, compte mène cette combat jusqu’au bout dans la l’égalité et le respect de la loi. Toutefois, ils ont sollicités l’implication de toutes les forces vives de la nation, particulièrement le Président de la Transition, Bah N’Daw et son gouvernement.

AMTouréA

Source22 Septembre

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