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L’Arabie saoudite souhaite planter 10 milliards d’arbres

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Ndjamena s'aligne sur la ligne de l'Arabie saoudite, un allié de longue date.

Principal exportateur de pétrole dans le monde, l’Arabie saoudite a dévoilé un ambitieux programme consacré à la lutte contre le changement climatique.

Avec « l’Initiative saoudienne verte », l’Arabie saoudite prévoit de réduire les émissions de CO2 en faisant passer à 50 % la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique d’ici à 2030, a annoncé le puissant prince héritier Mohammed ben Salman.

Le pays veut aussi planter des arbres, beaucoup d’arbres, dix milliards en dix ans. Mais entre les effets d’annonce de « MBS » et la réalité, il y a une différence. « Il y a une conversion écologique largement pour l’image, même si sur le fond il y a incontestablement une stratégie de transition énergétique. Dans l’affichage, c’est de montrer que l’Arabie saoudite n’est pas un mauvais élève. On peut rappeler que, lors de la COP21 de 2015, Riyad avait quand même fait obstruction pour qu’il y ait une limitation d’augmentation à 1,5 degrés, dans les accords de Paris. Il y a, évidemment, une ambiguïté », explique David Rigoulet-Roze chercheur à l’IFAS et rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques.

L’Arabie saoudite en stress hydrique

Le communiqué saoudien ne précise pas comment les autorités vont s’y prendre pour planter autant d’arbres, puis en prendre soin, sur un territoire largement désertique dont les ressources en eau sont extrêmement limitées. «Après, la question est posée sur les modalités, poursuit David Rigoulet-Roze . On peut s’interroger sur la manière de prévoir une dizaine de milliards de plants d’arbres, dans une région désertique, alors même que la consommation d’eau du pays est une des plus élevées du monde. L’Arabie saoudite vit en état de stress hydrique, avec des records de consommation par tête d’habitant et une surconsommation des nappes phréatiques fossiles. Donc, il y a effectivement des contradictions ».

RFI

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