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Processus de paix au Mali : Après Kidal, Kayes abrite la session du comité de suivi de l’accord

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La salle de conférence de l’hôtel Kamakolé de Kayes a abrité, le lundi 29 mars 2021, les travaux de la 42ème session du comité de suivi de l’accord pour la paix (CSA). Selon les parties signataires de l’accord, plusieurs points sont à l’ordre du jour, dont les réformes institutionnelles, le suivi de la réunion décisionnelle du mois de février dernier, le parachèvement du processus accéléré du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), l’amélioration de la politique de la participation des femmes dans les travaux de l’accord, le lancement de la nouvelle phase des projets de développement et bien d’autres. Cette session à Kayes (1ère région administrative du Mali) intervient après celle de Kidal (8ème région administrative du Mali) le 11 février 2021. Dans son discours, le Ministre de la Réconciliation nationale, Col. Major Ismaël Wagué reconnaît des retards dans la mise en œuvre de l’accord. A cet effet, il a souhaité l’engagement des parties maliennes à surmonter les défis pour le bonheur des populations.

Cette session a enregistré la présence du Ministre de la Réconciliation nationale, Col. Major Ismaël Wagué, du président du CSA, Boualem Chebihi, Ambassadeur de l’Algérie au Mali, du Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, Chef de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) et des autres membres du CSA.

« C’est un plaisir pour nous de prendre part à cette session du CSA délocalisée à Kayes après celle de Kidal, soit un parcours de plus de 2 000 km pour consolider le processus de paix à travers la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. Je saisis l’occasion qui m’est ainsi offerte pour vous exprimer toute mes reconnaissances et gratitudes pour vos efforts en faveur de la paix et de la réconciliation dans notre pays », a souligné le ministre de la Réconciliation nationale, Col. Major Ismaël Wagué dans son discours.

Selon lui, l’Accord signé en 2015 à Bamako est le fruit d’un long processus de dialogue inter-malien ouvrant les conditions propices au retour définitif de la paix et la réconciliation au Mali. «Sa mise en œuvre connaît certes des retards liés à des facteurs inhérents à toute construction de la paix qui, au demeurant n’est pas à l’abri d’obstacles endogènes et exogènes. Mais avec la volonté et l’engagement des parties maliennes à réussir ce challenge, nous sauront ensemble surmonter les défis pour le bonheur de nos populations. Ces populations aspirent globalement à la stabilité et au développement, lequel est tributaire de la sécurité, de la gouvernance, de la justice, des questions humanitaires, bref de l’ensemble des volets qui constituent la charpente de l’Accord », a souligné le ministre Wagué.

En outre, le ministre Wagué a sollicité les appuis financiers pour la réalisation des projets structurants sans lesquels les dividendes de l’Accord ne seront pas au rendez-vous. « L’accompagnement des Partenaires du Mali est toujours sollicité pour amoindrir les souffrances de nos populations en cette période de transition. C’est également l’occasion de renouveler nos remerciements et notre profonde gratitude à ceux qui ont fait des annonces de soutien à Kidal. Le Gouvernement est disposé à faire tout ce qui est dans son pouvoir pour faire avancer le processus de paix en comptant sur le précieux apport de tous, notamment les Mouvements signataires. Avant de vous livrer le contenu des chantiers en cours et de certaines réalisations, je formule un vibrant hommage à l’endroit de toutes les victimes civiles et militaires tombées sur le champ d’honneur pour une cause juste et noble, celle de la Paix et le bonheur des paisibles populations », a conclu le Ministre de la Réconciliation nationale, Col. Major Ismaël Wagué.

A noter que les différentes parties signataires de l’accord pour la paix ont apprécié cette délocalisation de la session après celle de Kidal. Selon elles, ces différentes délocalisations des sessions du CSA permettront aux Maliens de s’approprier l’accord signé en 2015 à Bamako pour la paix au Mali.

Aguibou Sogodogo

SourceLe républicain mali

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