Il y a 57 ans jour pour jour, les militaires s’emparaient du pouvoir au Brésil. Un événement commémoré dans une ambiance particulière ce mardi 30 mars, puisque les trois commandants de l’armée ont démissionné après le renvoi du ministre de la Défense par le président Bolsonaro, qui est soupçonné de vouloir politiser l’armée.
Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Dans sa lettre de démission, le ministre de la Défense, le général Azevedo, a souligné l’importance de « préserver l’armée comme une institution d’État ». Une critique à peine voilée des tentatives du chef de l’État de politiser l’armée.
Jair Bolsonaro avait déjà réclamé la tête du commandant de l’armée de terre, le général Pujol, favorable à des mesures de prévention contre la pandémie. Finalement, il a renvoyé les chefs des trois armées – terre, air et mer – avant même que ceux-ci remettent leur démission.
Bolsonaro doit donner des gages à ces partis de centre-droit pour éviter qu’il ne le lâche