A moins de onze mois de la fin de la transition fixée à 18 mois, les dates exactes des prochaines élections ne sont toujours pas connues. Les autorités du pays ont annoncé il y a quelques mois le référendum au cours de ce deuxième trimestre de 2021. Mais à ce stade, aucune communication officielle n’est faite sur cette échéance. En attendant, de nombreuses organisations politiques se préparent avec notamment plusieurs meetings enregistrés ce week-end.
Dimanche dernier, le Mouvement pour la Refondation du Mali (MOREMA) a été créé. L’objectif est de réconcilier les Maliens, a déclaré son fondateur, l’ancien ministre de la justice Maître Kassoum Tapo. La cérémonie de lancement de ce mouvement a enregistré la présence de plusieurs partis politiques et des leaders religieux comme le Cherif Ousmane Madani Haïdara et Chouala Baya Haïdara. Aucune déclaration sur une possible candidature n’a été faite par l’association, mais Maitre Tapo a exigé des autorités actuelles le respect du délai de la transition.
Un jour plutôt, le parti URD a annoncé que son candidat « sera issu de ses rangs à la prochaine élection » présidentielle. C’était lors de la rentrée politique du parti de l’ancien chef de file de l’opposition, feu Soumaila Cissé. Une rencontre placée sous le thème, « renforcement de la cohésion sociale dans le parti ». Les leaders du parti ont appelé les militants à poursuivre le combat politique pour honorer la mémoire de leur défunt président.
L’ex-premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, président du parti ASMA-CFP a aussi fait savoir son ambition de mettre en place une coalition pour le Mali. Soumeylou a rappelé le soutien de son parti à la transition, tout en réaffirmant son attachement au délai de 18 mois. Rappelons que ces 18 mois vont arriver à terme en mars 2022. D’ici cette date, de nombreuses élections comme le référendum, la présidentielle, les législatives sont prévues.
« Pas d’élections en 2021 »
Pour les responsables de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, il n’est pas « envisageable » d’organiser le référendum cette année. Ils indiquent que, même si le gouvernement avait annoncé le referendum pour le premier trimestre de cette année, tant qu’un « fichier électoral consensuel » n’est pas disponible, il est impossible de tenir un quelconque scrutin.
Dr Ibrahima Sangho, Président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali
Source: Studio Tamani