Les tractations vont bientôt reprendre en Côte d’Ivoire concernant le retour au pays de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, acquittés par la CPI. Le président Ouattara a officiellement déclaré mercredi qu’ils étaient libres de rentrer lorsqu’ils le souhaiteraient. Si sur l’essentiel, toutes les parties sont donc officiellement en accord, il reste de nombreux détails à régler.
Les plus fervents soutiens de l’ancien président l’assurent : dès que le greffe de la CPI aura produit les documents de procédure attendus, Laurent Gbagbo sera libre de ses mouvements, et de rentrer en Côte d’ivoire.
Les détails de ce retour seront l’objet des prochains échanges entre le gouvernement et les représentants de l’ex-chef de l’Etat menés par Assoa Adou. Celui-ci devait atterrir cette nuit à Abidjan après un séjour en France pour raisons personnelles, agrémenté d’un passage à Bruxelles pour y rencontrer son mentor le week-end dernier.
Sa première tache sera de solliciter la primature et son nouvel occupant Patrick Achi pour fixer une date de reprise des discussions.
Alassane Ouattara a assuré que la présidence prendrait en charge le retour de son prédécesseur et de sa famille. Se fera-t-il en avion de la république ou par vol commercial ? Quelles seront les résidences officielles de Laurent Gbagbo ? Qui seront les personnes à son service ? Une quinzaine de collaborateurs et employés sont prévus par le statut des anciens chefs d’Etat, sans compter le service de sécurité.
« Il est normal d’avoir un droit de regard sur ces affectations » estiment ses partisans. Ils espèrent aussi que le dialogue avec les autorités permettra d’obtenir le retour des « exilés », et les libérations de ceux qu’ils considèrent comme des « prisonniers politiques ».
RFI