La chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keita ne l’a pas totalement déconnecté de l’avion présidentiel acquis à coups de saignée budgétaire et sur fond de polémique autour de son achat. De source bien introduite, en effet, l’ancien locataire de Koulouba a récemment retrouvé l’appareil qu’il a tant chéri, en l’empruntant pour un voyage dans un pays asiatique où il se rend périodiquement pour des soins médicaux. De quoi entretenir les suspicions et interrogations sur la nature des relations entre IBK et les pouvoirs de Transition, après la diligence spectaculaire de la régularisation de son statut d’ancien président de la République. En tout cas les interrogations sont d’autant plus légitimes et justifiées qu’IBK n’est pas le seul ancien président et que les personnalités jouissant de ce statut sous son régime à lui n’ont jamais bénéficié d’une telle faveur même pour des ennuis de santé. S’agit-il, en définitive, comme il se susurre par ailleurs dans les salons feutrés, d’une faveur découlant de supposés liens de parenté avec le président de la Transition ou d’un traitement dû à la redevabilité des putschistes à égard ? A noter que la plupart d’entre eux lui doivent leur grade actuelle d’officier supérieur et que les Maliens pourraient bien être des dindons de la farce.
L’ancienne famille présidentielle affiche presque complet à Abidjan
Le président IBK est apparemment revenu de son voyage médical assez requinqué pour aspirer à une extension de son confort à l’environnement familial. Il a ainsi regagné la capitale ivoirienne où se sont installés son fils aîné, Karim Keïta, et sa belle-fille depuis le lendemain du coup d’Etat et la chute de leur régime. L’ancien président déchu, à en croire nos sources, ne s’est pas rendu à Abidjan pour son fils. Il se rapporte qu’il ne supporte surtout pas d’être si longtemps tenu éloigné de ses petits-enfants qu’il adore tant et auxquels le grand-père est attaché au point d’en avoir attrapé, il y a quelques mois, une Covid bénigne que ses médecins maliens imputent à sa grande proximité avec les mioches. De quoi entretenir la polémique sur l’éventualité d’une prolongation du séjour de l’ancien chef de l’Etat dans la capitale voisine.
Issak Sidibé obligé à rendre gorge des véhicules de l’hémicycle
Il aura fallu que les autorités du Conseil national de transition s’y prenne avec beaucoup plus de détermination et de rigueur pour que l’ancien président de l’Assemblée national s’exécute. Issaka Sidibé alias «Isaak», selon nos confidences, a été contraint de rendre au CNT quatre véhicules de l’hémicycle qu’il gardait jusque-là par-devers lui. L’opération a été exécutée, de même source, la semaine dernière, suite à une mission de récupération jusqu’à la demeure de l’intéressé, qui aurait pu se passer d’une telle déconvenue en se débarrassant du patrimoine public de son propre gré. Mais l’ancien président de l’hémicycle n’est visiblement pas du genre à s’épargner les réprimandes au détriment de ses visées. On se rappelle par exemple que sa gestion avait commencé à l’hémicycle par un scandale de meubles en épaves ainsi que de vieux véhicules destinés à la réforme qui se sont retrouvés bizarrement dans un garage de la capitale.
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin