Le Fonds des Nations unies pour la population publie ce mercredi 14 avril l’« État de la population mondiale 2021 ». Intitulé cette année Mon corps m’appartient, le rapport est pour la première fois consacré au pouvoir et à la liberté qu’ont les femmes de disposer de leur corps, sans contrainte ni violence, dans différentes parties du monde, et particulièrement en Afrique.
Pour mener cette enquête, l’agence onusienne a créé deux nouveaux indicateurs. D’abord un indicateur d’« autonomie corporelle » des femmes, avec ces questions : « Pouvez-vous prendre les décisions relatives à votre santé et à la contraception ? » « Pouvez-vous dire « non » à votre mari ou à votre partenaire si vous ne voulez pas de rapport sexuel ? »
Seule une femme sur deux répond oui en Afrique subsaharienne. Et elles ne sont plus qu’une sur 10 au Mali, au Niger et au Sénégal. Cette « autonomie corporelle » des femmes s’est dégradée depuis quelques années au Bénin et au Ghana alors qu’elle a au contraire progressé au Rwanda et en Ouganda, grâce dans ce dernier pays à la gratuité de la Protection maternelle et infantile et à un programme de sensibilisation communautaire, pour hommes et femmes.
Sur le plan législatif, le Tchad et la Centrafrique mieux placés que l’Égypte
L’autre indicateur est « l’accès aux soins sexuels et reproductifs ainsi qu’à l’éducation sexuelle pour les plus de 15 ans » est-il inscrit dans la loi ? Sur ce point, des pays en développement comme le Burkina Faso, le Togo, le Tchad, la Centrafrique et le Mali sont mieux classés que des pays plus riches comme l’Égypte, la Mauritanie ou la Côte d’Ivoire.
RFI