C’est l’émotion au Niger après l’incendie de l’école du quartier Pays-Bas de Niamey, le 13 avri. Une école et un jardin d’enfants situés au beau milieu d’une ruelle commerçante où circulent de nombreux poids lourds. Après l’inhumation des 20 enfants tués dans l’accident, l’heure est à la colère et aux questionnements. Les parents d’élèves et les organisations d’enseignants veulent que la lumière soit faite sur les causes de l’incendie.
Avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka
Les vingt petits écoliers de l’école Pays-Bas (dont 19 de l’école maternelle) ont été enterrés hier mercredi, dans la soirée, avec beaucoup d’émotion.
Le vice-président national du bureau des parents d’élèves, Wissillimane Ransarantane, ne mâche pas ses mots :
« La vie est sacrée et la fin doit être protégée. Et nous, en tant que parents, nous ne pourrons plus cautionner ce genre de conditions, que nos enfants continuent à souffrir et à nous faire pleurer ».
Venu soutenir ses camarades enseignants, Mounkaïla Halidou, du Syndicat des Enseignants contractuels, qualifie ce drame d’inédit, au Niger. « Qu’on construise vingt-cinq classes, dans une ruelle… Une ruelle de moins de 15 mètres, 25 classes ! C’est quand même inadmissible, au moment où les gens prônent la qualité de l’éducation, au moment où on nous fait croire qu’on a fini avec les classes en paillote dans la ville de Niamey… »
Après le passage de la Police judiciaire sur le terrain, les résultats de l’enquête sont très attendus. Des têtes doivent tomber, selon un représentant des enseignants de base. « C’est vraiment déplorable… Nous, en tant que syndicats des Enseignants de base, nous demandons à ce qu’une enquête soit diligentée vraiment, pour situer les responsabilités ».
Contrairement à ce qui a été véhiculé sur les réseaux sociaux, aucun enseignant n’est mort dans l’incendie qui a ravagé l’ensemble du jardin d’enfants et une partie de l’extension de l’école primaire Pays-Bas de Niamey.
RFI