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Transition : 11 mois chrono !

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Sept mois après le démarrage de la Transition, son bilan reste mitigé. Aucune des réformes politiques et institutionnelles promises n’a connu un début d’exécution. Préalable à la bonne organisation des futures élections présidentielle et législative, le retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national reste, du moins pour l’instant, un vain mot.

Evaluer les six axes du Programme d’Action Gouvernementale (PAG), durant les six mois écoulés, sur les plans du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, de la promotion de la bonne gouvernance, de la refonte du système éducatif, des réformes politiques et institutionnelles, de l’adoption d’un pacte de stabilité sociale et de l’organisation des élections présidentielle et législative à venir…

Tel est l’objectif de l’atelier, qui a regroupé, mercredi 7 avril, à l’hôtel Radisson, les membres du gouvernement, les secrétaires généraux des départements ministériels, les conseillers techniques et les partenaires techniques et financiers.

« L’Etat doit, à cet égard, trouver les moyens de réinstaurer son autorité sur l’ensemble du territoire et faire preuve de sa capacité à assurer le bien – être des populations, évitant ainsi de fournir un terreau fertile à la montée des différentes formes d’extrémisme », indique Alfredo Teixeira, représentant-résident du PNUD au Mali.

De son côté, Moctar Ouane, le Premier ministre insiste sur la mise en cohérence des actions du gouvernement. Afin de renforcer les mécanismes de suivi-évaluation.

A l’issue de cet exercice, somme toute louable, le bilan de ces sept mois de Transition reste mitigé.

Aucun progrès n’a été, jusque-là, constaté. Pourtant, les Maliens s’impatientent. La communauté internationale, aussi. Les USA somment les autorités de la Transition à accélérer la cadence des réformes politiques et institutionnelles annoncées. Avant de réclamer un « chronogramme électoral définitif ». Et la France, l’accélération des préparatifs.

Pendant ce temps, le gouvernement de Transition, lui, se hâte. Lentement.

Sept mois écoulés, aucun progrès

D’abord, dans le domaine du retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Les récentes attaques, au Nord et au Centre du pays, prouvent si besoin est, que la sécurité est loin d’être revenue sur toute l’étendue du territoire national.

Ensuite, viennent les réformes politiques et institutionnelles. Là encore, aucun progrès tangible réalisé. Seul acte posé, dans ce sens, par le président de la Transition : la signature du décret de nomination des personnalités chargées d’assister le gouvernement dans ce sens.

Enfin, la préparation des futures élections présidentielle et législative n’a pas, non plus, enregistrée les progrès escomptés. Certes, la CENI a été dissoute ; mais l’organe unique, chargé d’organiser les futures échéances électorales tarde à se mettre en place. D’où le scepticisme des leaders politiques, qui accusent les autorités de la Transition de vouloir transmettre le pouvoir, à l’issue de la présidentielle de 2022, au candidat de leur choix.

Bref, sept mois après le démarrage de la Transition, rien ou presque n’a bougé. En dépit des gesticulations stériles du chef du gouvernement.

« Toute amélioration durable de la situation sécuritaire, au Mali, repose en grande partie sur le succès de la Transition politique actuelle », prévient Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général-adjoint de l’ONU aux opérations de paix.

A onze petits mois de la fin de la Transition, le pari est loin d’être gagné.

Oumar Babi

Source: Canard Déchainé

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