Au Mali, la fourniture en électricité est depuis, prise très au sérieux par le gouvernement de la transition. Lequel a diagnostiqué la situation globale pour y apporter les réponses adéquates. Face à un besoin en énergie pour la période de pointe atteignant les 400 MW, pour une puissance de 300 MW disponible au niveau de l’Edm-sa, soit un déficit à combler de 100 MW, les gouvernements précédents ont entrepris des mesures dont la première mesure se traduit par l’mportation de l’énergie à partir de la Côte d’Ivoire. Il s’agit là d’une option relative à un choix industriel déjà établi. Elle n’est pas durable, mais fut adoptée pour aider le Mali à combler son déficit, en attendant la mise en œuvre de ses moyens propres. Et c’est justement au niveau de ce choix que se trouve la cause des délestages fréquents. Cela, malgré toutes les dispositions prises par les deux parties. La cause : des facteurs climatiques qui ont affecté la production et le réseau de distribution du pays. En deuxième lieu, intervient la mise en place d’une synergie avec les privés pour garantir la disponibilité de puissance. À ce niveau, seuls deux opérateurs ont pu offrir un total de 40 MW. Ce qui ne nous mettait pas toujours à l’abri d’un déficit de 60 MW. Insuffisance encore. Mais pour les autorités de la transition. Il faut aller vite et au-delà de ce qui était envisagé pour la durée. Ainsi, accélérer la construction des sources de production d’énergie locales pour éviter que le même scénario se reproduise en 2022. Déjà, les travaux de construction du barrage de Gouina qui s’achèveront à la fin de l’année connaissent une accélération. Même son de cloche pour les travaux de construction de la centrale de 100 MW à Sirakoro, 50 MW à Fana. En même temps, les travaux de construction du barrage de Kenié dans la région de Koulikoro sont lancés. À l’effet, à la fin de ces travaux, le Mali aura en 2022, près de 450 MW, quantité suffisante pour faire face à la pointe de 2022. Le Gouvernement ne ménage aucun effort pour la mobilisation des ressources pour garantir la permanence en électricité et sortir des délestages. Déjà des montants sont engagés dans des travaux dont les ouvrages sont au stade de finition.
Mahamadou Ousmane