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Sans Tabou: Elections, les malices des hommes d’affaires

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Depuis quelques jours, des hommes d’affaires iconoclastes se font découvrir dans le domaine de l’humanitaire pour attitrer femmes et jeunes dans leur giron. A quelques encablures des échéances électorales, la générosité de ces richissimes opérateurs étonne plus d’un. Pourtant, la plupart d’entre eux n’a pas caché son ambition pour les différentes élections à venir. Chroniques d’un fiasco électoral annoncé !

 

Des forages, des milliers de tonnes de vivres, des liasses de billets et autres avantages aux principaux électeurs, notamment des jeunes et des femmes, voilà la saga qui anime la galerie depuis l’annonce du calendrier électoral.

C’est ces derniers temps que les populations de Markala ont découvert qu’un des leurs était un très riche gars de ce pays. Parce que procédant à des journées d’assainissement en débarrassant certains quartiers des tas d’ordures qui étaient devenus parties intégrante de l’environnement des populations. En plus, il a fait parler sa poche, pardon son cœur, en faisant des dons de plusieurs tonnes de vivre aux familles démunies.

Mais cette générosité spontanée de ce fils de Markala a suscité beaucoup d’interrogations de la part des habitants qui sont laissés à leur triste sort, malgré qu’il ait des moyens de réparer les routes et mettre en place autres infrastructures permettant aux populations d’accéder aux services sociaux de base, puisque qu’il est à la base de plusieurs infrastructures de l’Afrique.

L’autre richissime, Boubacar Sidiki SANGARE sorti de nulle de part avec son mouvement BBS fait aussi parler de lui en Commune IV. Introduit par certains hommes politiques qui connaissent certainement comment poser l’hameçon aux électeurs, BSS fait croire aux femmes et jeunes de la commune IV que leur souffrance est finie. « Nous les Maliens, on n’aime pas les travailleurs. Ce Monsieur a fait le bonheur des Ivoiriens. Il a construit plus une centaine d’écoles et de centres de formation gratuitement pour les enfants de familles démunies de la Côte d’Ivoire. Mieux, il a fait amener 70 ambulances médicalisées pour les centres de santé du Mali, mais les autorités du Mali n’ont pas voulu le recevoir. Il en a donné une à l’Honorable Chato, avant d’en faire don à d’autres pays. Si vous faites confiance à SANGARE, c’est la fin des années de calvaire de l’indépendance à nos jours. Même en ce moment où je vous parle, nous attendons 116 tonnes de sucre et du riz de très bonne qualité à la frontière pour vous. J’en appelle aux Maliens de ne pas laisser cet homme leur échapper. Faites très attention, ne vous laissez plus berner par des politiciens », plaidait Hamane TOURE, allias Serpent, autoproclamé, conseiller spécial du milliardaire.

Tous les ingrédients sont au rendez-vous pour croire que les achats de conscience ont déjà commencé pour deux Maliens qui viennent de rendre compte subitement des souffrances de leurs compatriotes. Pourtant, à part le calandrer électoral, le coup d’envoi des campagnes n’est pas encore donné par les plus hautes autorités pour que ces milliardaires commencent leur saga auprès des populations les plus démunies et certainement des potentiels électeurs.

Nous nous demandons si ces politiciens et leurs ‘’conseillers spéciaux’’ savent l’existence d’une loi électorale qui proscrit leur conduite. En effet, cette loi avait suscité beaucoup d’espoir quant à la lutte contre l’achat de conscience. Car, en son article 73, elle met en garde contre toute pratique visant à obtenir les voix à travers des moyens financiers : ‘’les pratiques publicitaires à caractère politique et commercial, les dons et libéralités en argent ou en nature à des fins de propagandes pour influencer ou tenter d’influencer le vote durant la campagne électorale sont interdits dès la convocation du collège électoral’’. Les contrevenants sont condamnables d’une peine ‘’d’un an à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 francs CFA à 1 000 000 francs CFA’’.

PAR CHRISTELLE KONE

SourceInfo-Matin

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