Après avoir adhéré au programme Covax début avril, le président de la République, de concert avec l’Académie nationale de médecine de Madagascar, a annoncé explorer d’autres pistes afin que d’autres vaccins arrivent le plus vite possible sur l’île. Il faut dire que le pays connaît un pic meurtrier de coronavirus.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Laure Verneau
Pfizer, Covishield (AstraZeneca), Sinopharm et Johnson & Johnson sont les vaccins retenus par l’exécutif cette semaine sur proposition de l’Académie nationale de médecine de Madagascar (Anamem). Quatre vaccins pour endiguer la propagation du coronavirus et en particulier le variant sud-africain très présent dans le pays.
À l’issue de la réunion avec l’Académie, le président Andry Rajoelina a déclaré que « l’État malgache n’était nullement contre la vaccination. Nous devons choisir avec précaution les vaccins adaptés au variant du Covid-19 », a-t-il ajouté.
L’utilisation des vaccins devrait être adaptée à chaque cas et chaque région touchée, précise par ailleurs le communiqué de la présidence. La priorité sera donnée aux agents de santé et aux personnes âgées. Une information confirmée par l’Anamem, qui explique travailler sur la cartographie du virus.
Si l’État, toujours selon le communiqué, étudie dès à présent d’autres pistes pour faire parvenir les vaccins le plus rapidement possible, c’est parce que le pays traverse un pic sans précédent de coronavirus, dont la virulence se trouve démultipliée par la présence du variant sud-africain. Il y a encore deux mois, l’exécutif se montrait confiant avec son remède traditionnel à base d’artemisia, alors au cœur de sa riposte sanitaire.
L’Organisation mondiale de la santé a toujours encouragé les pays éligibles à adhérer à l’initiative Covax. Ce que Madagascar s’est résolu à faire au bout de quatre mois.
RFI