Les vertus du livre ne sont plus à démontrer dans l’acquisition de la connaissance. Elles ont été chantées par les auteurs de différents siècles. Le livre contribue à chasser les ennuis comme le dit l’auteur français Fénélon : « L’ennui qui dévore les autres hommes au milieu même des délices est inconnu de ceux qui savent s’occuper par la lecture ». Ecoutons également l’ancien président de Sud Afrique abondant dans le même sens. Nelson Mandela dit : « Un peuple qui lit est un peuple qui gagne ».
Il est incontestable que celui qui lit s’ennuie difficilement car ce qu’il découvre l’édifie sur certains phénomènes de la vie de tous les jours. Aussi un peuple de lecteurs gagne en connaissances et en éveil de conscience. Ce sont ces vertus du livre qui font que le lecteur est comparé à un grand voyageur. L’écrivain étant l’historien de son époque, le lecteur est un explorateur sédentaire. Il s’enquiert des réalités de tous les pays du monde au cours de sa lecture.
Au Mali, la journée mondiale du livre et du droit d’auteur vient d’être célébrée avec faste par les professionnels du bouquin et ses passionnés. Mais la réalité est déplorable. Ce vendredi 23 avril 2021, la distribution des livres a eu lieu dans les établissements scolaires.
Ce qui sous-entend que ces lieux d’apprentissage avaient la nostalgie du livre. Il faut donc souhaiter que la poussière ne les couvre pas car la lecture est trop secondaire sous nos tropiques ! Au Mali, la lecture semble s’arrêter dans les classes. Le livre est absent et les bibliothèques sont de moins en moins fréquentées. Cet instrument d’apprentissage important est absent dans les écoles, les bureaux de travail, les ministères, les maisons, les universités, les cars, les chevets des lits pour ne citer que ceux-ci.
Alors comment appendre sans le livre ? Quel est le secret du cultivateur qui a un grand champ mais qui ne dispose pas de daba ? Or, à en croire l’écrivain français Victor Hugo, « au petit enfant, donnez le petit livre/ L’intelligence veut éclore ici-bas/ Qui ne pense pas ne vit pas ».
La baisse actuelle du niveau intellectuel, de la crèche à l’université, est due au manque de lecture qui constitue la base de toute connaissance. Le livre est universel comme la connaissance. Dans tout bon livre, le lecteur découvre une moralité. Le forçat de l’écriture, Gustave Flaubert ne l’a pas caché : « Si dans un livre le lecteur ne trouve pas la moralité qui s’y trouve, c’est que le livre est mauvais ou le lecteur est un imbécile ».
Bazoumana KANE
Source: L’Alerte