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États-Unis: après Minneapolis, l’administration Biden enquête sur la police de Louisville

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Changer les pratiques au sein de la police, une urgence pour Joe Biden. Une semaine après la condamnation de l’ex-policier Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd à Minneapolis, le secrétaire à la Justice Merrick Garland a annoncé ce lundi 26 avril le lancement d’une enquête fédérale sur les pratiques de la police de Louisville dans le Kentucky. C’est là, il y a treize mois, que l’Afro-Américaine Breona Taylor avait été tuée lors d’une intervention à son domicile déclenchant des mois de protestations.

Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve

Son nom est scandé dans toutes les manifestations contre les violences policières aux États-Uni. Breonna Taylor, infirmière afro-américaine de 26 ans, avait été tuée par erreur à son domicile par la police de Louisville. Treize mois plus tard, Merrick Garland, le ministre américain de la justice lance une enquête fédérale pour déterminer si cette police du Kentucky est une habituée de l’usage excessif de la force.

« L’enquête doit déterminer si la police de Louisville mène des contrôles et des interpellations contraires à la Constitution mais aussi des interventions illégales dans des habitations privées, a déclaré Merrick Garland. Elle déterminera aussi si cette police est responsable de discriminations raciales. »

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Loi George Floyd

La semaine dernière, le Département de la Justice lançait déjà une enquête identique sur la police de Minneapolis. C’était juste après la condamnation de Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd. Joe Biden l’a dit : ce procès historique doit marquer un changement de culture au sein de la police.

Au Congrès, le président américain met la pression sur les élus. Il souhaite que le George Floyd Act soit adopté avant le 25 mai, date anniversaire de la mort de l’Afro-Américain. Cette législation pourrait notamment interdire certaines pratiques d’interpellation comme la clé d’étranglement, mais aussi réviser la quasi-immunité judiciaire dont bénéficie actuellement la police américaine.

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« Si peu confiance dans les forces de l’ordre »

Cette nouvelle loi et l’activisme de l’administration Biden pour tenter de réformer la police interviennent dans un contexte où une affaire chasse l’autre. Un nouveau cas de violences policières est ainsi apparu cette fois en Caroline du Nord dans la petite ville d’Elizabeth City. Andrew Brown, un Afro-Américain de 42 ans soupçonné de vendre de la drogue, a été tué par la police dans des conditions confuses, au volant de sa voiture criblée de balles.

La famille de la victime n’a pu voir que 20 secondes d’images de la police. Leur avocat, le célèbre Ben Crump, demande que toutes les images soient rendues publiques, ce que la police refuse. Un refus qui alimente les soupçons de bavure.

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« Pour nous c’est clair, déclare Ben Crump : il y a quelque chose qui ne va pas sur ces vidéos embarquées et la police ne veut pas que le public le voie. Nous savons déjà qu’on lui a tiré dans le dos et nous pensons que la transparence est essentielle. »

L’avocat remet en cause le système d’encadrement de la police : « Pourquoi est-ce que le contribuable dépense tout cet argent pour équiper la police de caméras si c’est pour que le public ne puisse pas voir ces images quand nous en avons le plus besoin ? C’est pour cela que la communauté afro-américaine a si peu confiance dans les forces de l’ordre. Les gens pensent qu’ils conspirent pour protéger des tueurs et exercer un usage excessif de la force de façon régulière et systématique. »

RFI

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