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RPM post-IBK : Dr Tréta a-t-il les moyens de redonner au parti sa force d’antan ?

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De l’avis de bon nombre d’observateurs de la scène politique malienne, le docteur Bokari Tréta du RPM, serait investi de la lourde et délicate mission de remettre le parti sur les rails depuis le départ bronzé d’IBK du pouvoir.

Réussira-t-il à faire l’unanimité au sein de sa famille politique qui avait un moment boudé son autorité ? Aurait-il encore la crédibilité nécessaire pour opérer le changement attendu ?

Celui qui a fondé la formation politique et qui en tirait tout seul toutes les ficelles, a été contraint de démissionner le 18 Août 2020 de son poste de Président de la République sous la pression d’une révolte populaire. Cette disparition du Mandé Mansa du landerneau politique aurait- elle joué sur la santé du Rassemblement Pour le Mali dont la capacité de mobilisation a permis de bombarder IBK par deux fois au sommet de l’Etat ?

On serait tenté de répondre par l’affirmative parce que depuis cette date fatidique aucune véritable activité politique n’a été entreprise par les tisserands pour démontrer à la face des maliens qu’ils existent et qu’ils sont prêts à reconquérir le pouvoir perdu avec la démission fracassante de celui qui a dirigé le Mali 07ans durant.

Après avoir un moment été Secrétaire Général du parti du tisserand, Tréta occupe aujourd’hui le poste hautement stratégique de Président de la même formation politique après l’avènement d’IBK à la magistrature suprême du pays en 2013.

Son autorité y est constamment défiée par certains de ses camarades qui ont de la peine à le supporter pour des raisons inavouées. A quand la fin de sa traversée du désert politique ?

Depuis un certain temps, une bonne partie de l’opinion nationale a été témoin d’un complot savamment ourdi contre le Docteur Tréta par certains oiseaux de mauvais augure tapis autour d’IBK alors au pouvoir, et dans les rouages de l’administration, toujours prompts à vendre leurs âmes au diable pour sauvegarder leurs intérêts sordides.

A titre de rappel, beaucoup de maliens ont souvenance, un moment donné, de la cabale savamment orchestrée par un certain clan du parti du tisserand et par certains proches collaborateurs de l’ancien chef de l’Etat contre la personne de Tréta, à l’époque Ministre du Développement Rural et Secrétaire Général de la même formation politique. Il a été déclaré auteur de tous les péchés d’Israël, donc considéré à tort comme l’incarnation du mal.

En 2013, lorsqu’IBK a brillamment remporté les élections présidentielles, beaucoup d’observateurs de la scène politique malienne s’attendaient à la nomination d’un haut cadre du parti au poste hautement stratégique de Premier Ministre. Le nom de ce docteur émérite avait circulé sur pas mal de lèvres pour conduire le navire de l’exécutif national.

La surprise fut totale lorsque Monsieur Oumar Tatam Ly, sorti de nulle part, a été désigné par le numéro 1 pour exercer cette lourde et exaltante responsabilité. Il dirigea le gouvernement avec méthode, courage, rigueur et détermination jusqu’à son éviction non sans fracas. Comme successeur à ce technocrate avéré, IBK jettera son dévolu sur Monsieur Moussa Mara, président du parti Yèlèma, pour coacher une nouvelle équipe gouvernementale. Ce dernier, aux dires des mauvaises langues, a été contraint de rendre le tablier à cause de sa tragique mission effectuée à Kidal le 21 mai 2014. Le vieux Modibo Kéita a été désigné par le Président de la République pour le remplacer. La suite est connue.

Au terme d’une analyse politique approfondie, une question a longuement taraudé l’esprit de beaucoup de maliens qui ont vécu ces trois nominations successives à la primature. Pourquoi ce poste de Premier Ministre n’a-t-il pas été attribué à un cadre du RPM, en l’occurrence Tréta ? N’en avait-t-il pas les compétences ? L’homme a pourtant été de tous les combats du parti de sa création à nos jours. Il a été l’artisan principal de son implantation de Kayes à Kidal pendant que d’autres qui font aujourd’hui trop de bruit, s’étaient abonnés à la figuration.

Ses relations avec IBK à l’époque aux affaires, jadis basées sur la confiance et le respect mutuel, la loyauté et l’engagement total pour la cause du parti, se sont détériorées à tel point que les deux hommes n’arrivaient plus à se voir et à échanger sur la vie de la nation.

Beaucoup de gens ont fait la remarque que c’était une nouvelle race de courtisans véreux à la solde de la famille d’IBK et de certains responsables tapis dans les rouages de l’administration qui dénigraient Tréta auprès de l’ex- chef de l’Etat.

L’affaire des engrais frelatés qui a défrayé la chronique et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive en est un témoignage éloquent. Ce lynchage médiatique dont a été victime l’infortuné Tréta, a porté atteinte à son honneur et à sa dignité puisqu’aux dires de certains milieux généralement bien renseignés, il n’a ni de près ni de loin été mêlé à cette histoire.

Aux toutes dernières élections législatives, il avait manifesté le désir de devenir Député comme tout bon malien pour renforcer son assise politique. L’homme ne verra jamais ce rêve se réaliser parce que des éléments mal intentionnés de son parti, des oiseaux de mauvais augure tels de véritables pêcheurs en eau trouble, lui ont barré le chemin après l’avoir traité de tous les noms. Certains de ses camarades politiques ont distillé sur sa modeste personne des histoires à faire dormir debout.

Comme si cela ne suffisait pas, son autorité en tant que premier responsable du RPM, a été bafouée sans ménagement par des camarades traitres et corrompus qui ont sacrifié le choix du parti pour présider aux destinées de la défunte Assemblée Nationale du Mali. En effet, l’honorable Diarrassouba, député élu à Doila, enseignant chevronné avait été désigné porte-étendard de la formation politique pour briguer le poste. Surprise générale ou coup de tonnerre ! Contre toute attente, sous la pression de l’ancien Président de la République, fondateur du RPM, et de son fils, l’honorable Karim, Moussa, Timbiné jeune député dont l’élection en Commune V avait été traficotée aux dires des mauvaises langues, a été déclaré élu au perchoir. Les mêmes personnes sont allées jusqu’à soutenir qu’il n’avait ni l’expertise nécessaire ni le minimum de clairvoyance pour accomplir sa mission. IBK aurait-il été plus fort que le parti ? Pourquoi tout le monde l’a suivi dans cette décision totalement ridicule ? Tréta est-il vraiment le Président du RPM ?

Si cela est vrai, le moment est venu de rassembler tous les militants et sympathisants. L’heure est loin d’être à la division. Le parti a besoin de toutes ses ressources pour plus de cohésion en vue de gagner les batailles politiques futures. Bocari Tréta mérite le respect et la considération de ses camarades pour remobiliser ses troupes et conduire le navire RPM à bon port.

Alors halte aux divisions internes, aux querelles intestines, à la méchanceté gratuite, à la chasse aux sorcières. Chaque tisserand doit se mettre à fond pour l’édification d’un autre Mali où il fera bon vivre.

Prosper Ky

SourceLa Révélation

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