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Revendications catégorielles : le premier ministre exhorte au dialogue

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Moctar Ouane a invité les partenaires sociaux à sa table pour la rupture du jeûne vendredi dernier. À cette occasion, il a expliqué que le gouvernement est résolu à travailler pour un climat social apaisé

Le traitement des revendications des partenaires sociaux fait partie des priorités des priorités dans les réformes inscrites sur l’agenda de la Transition. Et dans environ deux semaines, la conférence sociale va les regrouper tous avec pour finalité, l’apaisement du front social de manière pérenne et la facilitation de la mise en œuvre des réformes. Le Premier ministre, Moctar Ouane, en a donné l’assurance le vendredi dernier au cours de la rupture du jeûne avec les partenaires sociaux à la Primature.

C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre du Travail et de la Fonction publique, Me Harouna Toureh, des représentants du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), des anciens ministres du Travail et de la Fonction publique, des leaders syndicaux et des conciliateurs.

Les autorités de la Transition sont déterminées à apaiser le front social qu’elles ont trouvé en ébullition. Et pour ce faire, le gouvernement entend jouer la carte du dialogue social. C’est pourquoi, le chef du gouvernement a invité les partenaires sociaux pour une rupture du jeûne le vendredi dernier à la Primature.
Après la rupture du jeûne et la prière du crépuscule dirigée par l’imam de la Grande mosquée de Bamako, Moctar Ouane s’est adressé à ses invités.

Selon lui, le ramadan est un modèle achevé du silence des divergences, et la présence massive des partenaires sociaux à cette cérémonie de rupture collective du jeûne renforce sa conviction dans ce sens. Au-delà du rite religieux, le chef du gouvernement dira qu’il décrypte dans cet évènement ce que les écritures saintes enseignent à savoir que «il y a un temps pour tout. Pour les malentendus et pour les réconciliations. Pour les divergences et pour les compromis. Pour la guerre et pour la paix». Et selon lui, il est venu le temps pour la communion religieuse et sociale qui permet de placer le Mali au-dessus de tout.

«J’ai tenu à vous convier ici pour magnifier ce que l’État, les employeurs et les employés peuvent faire ensemble, quand ils arrivent à regarder dans la même direction. Il s’agit d’un hymne au partenariat social», a-t-il souligné, précisant que ce n’est pas un hasard si cette rencontre a lieu la veille du 1er mai, fête internationale du travail, «legs des batailles héroïques de vos prédécesseurs de tous les pays du monde qui, par victoires successives, ont arraché des droits inaliénables et contribué au progrès social».

ENGAGEMENT PATRIOTIQUE- Pour le Premier ministre, le 1er mai est le symbole vivant de ces conquêtes, de la dignité de l’homme qui gagne sa vie à la sueur de son front. Et au demeurant, c’est être libre que de pouvoir travailler dans des conditions décentes avec des rémunérations conséquentes, en fonction de son talent, de son énergie et de son temps. Moctar Ouane a assuré que l’ambition de son gouvernement est d’instaurer de nouvelles relations sociales dans le pays, fondées sur le dialogue et l’écoute mutuelle qui caractérisent notre vieille nation.

«Le traitement de vos revendications fait partie des priorités des priorités dans les réformes inscrites sur l’agenda de la Transition. Un des six axes du Plan d’action gouvernemental vous est consacré à travers l’adoption d’un Pacte de stabilité sociale», a insisté le Premier ministre, ajoutant que dans cette perspective, son gouvernement envisage de mettre en place un système national de dialogue social, structuré et structurant, à travers une conférence sociale qui est l’une des actions majeures de l’axe en question.

«Prévue dans environ deux semaines, la conférence va regrouper tous les partenaires sociaux avec pour finalité l’apaisement du front social de manière pérenne et la facilitation de la mise en œuvre des réformes», a indiqué Moctar Ouane, ajoutant que le gouvernement ambitionne de mettre en place, avec la participation active de l’ensemble des partenaires sociaux, les bases essentielles d’un système de concertation sociale stable, efficient et durable.

Le Premier ministre s’est dit conscient que ce repas de rupture du jeûne ne suffira pas pour éponger les points de désaccord entre les autorités et les syndicats. «Nous n’oserions pas insulter votre intelligence et votre expérience syndicale en pensant qu’il suffit d’un repas, fut-il en cette période sacrée, pour gommer nos désaccords sur certains points.

Mais nous savons, qu’avec engagement patriotique et sens du compromis, nous saurons gagner ensemble, en trouvant le point de convergence entre les revendications légitimes et les possibilités d’une Transition courte par définition et limitée dans ses moyens», a clarifié le Premier ministre.


Dieudonné DIAMA

SourceEssor

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