Les ministres des Affaires étrangères du G7 se retrouvent, mardi, à Londres, pour leur première réunion en personne depuis plus de deux ans, afin de travailler sur des réponses conjointes aux menaces mondiales.
Prendre des mesures pour protéger les démocraties. C’est dans ce cadre que les ministres des Affaires étrangères du G7 se réunissent, mardi 4 mai, à Londres, pour leur première réunion en personne depuis plus de deux ans, afin de s’accorder sur des réponses conjointes à des problématiques mondiales.
Chine, Birmanie, Libye, Syrie et Russie sont à l’agenda des discussions des chef de la diplomatie du club des pays riches, avant le sommet des chefs d’État et de gouvernement le mois prochain dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Ils évoqueront également les violences en Éthiopie, l’Iran et la Corée du Nord, la Somalie, le Sahel et les Balkans, autant de “problèmes géopolitiques pressants qui sapent démocratie, libertés et droits humains”, selon Londres.
“Défis communs” et “menaces grandissantes”
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a rencontré, lundi, son homologue américain Antony Blinken, appelant tous deux à une approche unifiée.
“La présidence britannique du G7 est une opportunité pour rassembler les sociétés démocratiques et ouvertes et faire preuve d’unité au moment où c’est le plus nécessaire pour affronter les défis communs et les menaces grandissantes”, a déclaré Dominic Raab dans un communiqué.
Le secrétaire d’État américain a quant à lui réaffirmé l’engagement des États-Unis en faveur d’un “ordre international fondé sur des règles”, pour faire face à des problèmes allant du changement climatique au redressement post-pandémie.
Les rencontres entre les participants se font selon un strict protocole en raison de la pandémie, avec délégations réduites, masques, distanciation et parois transparentes.
La force de l’union
Le Royaume-Uni, qui déplore plus de 127 500 morts depuis le début de la pandémie, assouplit progressivement ses restrictions à mesure que la campagne de vaccination progresse et que les cas diminuent, alors même que d’autres pays connaissent de nouveaux pics.
Ces disparités ont entraîné des appels pour une action internationale plus importante, notamment un accès plus large aux vaccins.
“Aucun” des “défis auxquels nous sommes confrontés” ne “peut être efficacement relevé par un seul pays agissant seul – même les États-Unis, même le Royaume-Uni”, a déclaré M. Blinken lundi lors de sa conférence de presse avec Dominic Raab.
Les chefs de la diplomatie de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni seront rejoints par des représentants de l’Union européenne.
L’Inde, l’Australie, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud et l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) ont également été conviés.
Depuis sa sortie de l’Union européenne l’année dernière, le Royaume-Uni se tourne vers la région Asie-Pacifique.
Il souhaite également des engagements mondiaux plus larges et plus forts en matière de lutte contre le changement climatique, alors que le pays se prépare à accueillir le sommet des Nations unies sur le changement climatique (COP26) en novembre.
Forts de leur relation spéciale, Londres et Washington ont adopté des approches communes en matière de politique étrangère, en particulier à l’égard de la Russie et de la Chine.
Une “porte ouverte”
Après la réunion, qui se tient à Londres jusqu’à mercredi, le secrétaire d’État américain se rend à Kiev pour témoigner du soutien “indéfectible” des États-Unis à l’Ukraine après le déploiement de troupes russes à la frontière, sur fond de relations tendues avec Moscou.
Lundi, Blinken a appelé Pyongyang à s’engager sur la voie de la diplomatie, Washington souhaitant contrer les ambitions nucléaires de la Corée du Nord.
En ce qui concerne la Chine, dénoncée pour la répression de la minorité ouïghoure et du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, M. Raab a déclaré que la “porte était ouverte” à une amélioration des relations. “Mais cela dépend du comportement et des actes”, a-t-il ajouté.
Quant à la Birmanie, les participants discuteront du coup d’État du 1er février et recevront un rapport de situation. M. Raab devrait inciter les partenaires à prendre des mesures plus sévères à l’encontre de la junte militaire, notamment des sanctions ciblées élargies.
Avec AFP
Source: France 24