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CSTM: plus de 4 000 cas de licenciement

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De son coté, la Confédération syndicale des travailleurs du mali (CSTM) a organisé à son siège (Quartier du fleuve), un point de presse sur : ‘’Dialogue Social et gestion des crises sanitaires en milieu de travail : cas du Mali avec la COVID-19’’. Cette conférence de presse était animée par Hamadoun Amion GUINDO, secrétaire général de la CSTM, en présence de plusieurs autres membres du Comité exécutif national de cette centrale.

 

Selon lui, l’objectif principal du dialogue social est de promouvoir (favoriser) la recherche du consensus et la participation démocratique auprès des principaux intéressés dans le monde du travail.

«Des structures et processus de dialogue social efficaces peuvent permettre en effet de résoudre des questions économiques et sociales importantes ; encourager la bonne gestion des affaires publiques ; favoriser la paix et la stabilité sociale et stimuler le progrès économique », a-t-il déclaré.

Selon le conférencier, le contexte de crise lié à la pandémie de la COVID-19 a bouleversé les économies partout dans le monde, contraignant des entreprises de divers secteurs à fermer temporairement leurs portes pour enrayer la propagation du virus ou à adapter leurs conditions de travail habituelles au renforcement des mesures de sécurité et de santé au travail, ou à d’autres perturbations de leur activité.

De ce fait, la pandémie de la COVID-19 a fortement et négativement impacté les activités des entreprises, ainsi que la stabilité économique et financière des États membres de l’UEMOA.

Dans notre pays, a-t-il fait savoir, la crise sanitaire liée au Coronavirus a été à l’origine de plus de 10 000 cas de mise en chômage technique et 4 000 cas de licenciement au niveau des entreprises.

Au regard des mesures sociales prises par les pouvoirs publics pour contenir la pandémie de la COVID-19 bien que limitées et au regard des défis encore énormes à relever, la CSTM tient à faire part au Gouvernement de l’impérieuse et urgente nécessité de prendre en compte le papier de position du Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale du Mali (CARES-Mali) validé par les deux centrales (UNTM-CSTM) et qui comporte plusieurs recommandations. Parmi lesquelles, on peut noter, entre autres : mettre en place, au sein des entreprises, les formes alternatives d’organisation de travail dans le respect de la législation sociale et, en cas de vide juridique, conformément aux bonnes pratiques universellement admises relativement à ces aménagements organisationnels.

Il s’agit aussi de sensibiliser au respect des mesures de prévention et de protection dans les secteurs public et privé ; assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures par des points focaux dans les services publics ainsi que la désignation d’un responsable chargé de veiller à l’application des mesures de sécurité autre que le chef de service ou le chef d’entreprise.

Pour lui, il faut interdire l’accès des lieux de travail aux visiteurs et marchands ambulants ; mobiliser le Fonds de Garantie du Secteur Privé pour rendre effectives les lignes de trésorerie bancaires dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de la pandémie.

Par ailleurs, il a appelé à la mise en place d’un fonds de soutien au secteur privé agricole afin de maintenir les chaînes d’approvisionnement, indispensables pour la relance des activités des unités industrielles ; faciliter l’accès des producteurs agricoles aux facteurs de production et au marché.

Il a profité de cette tribune pour adresser un message aux autorités.

«Nous avons tous conscience que le changement était attendu, et il est fondamental que ce changement ait lieu, et cela dans tous les domaines. Cet espoir que les Maliens ont placé en eux, et les observe, pour qu’autant sur le plan de la sécurité, de la cohésion, nous puissions trouver des jours meilleurs».

Avant de terminer, il a lancé un appel aux travailleurs, les invitant à ne pas croiser les bras devant les défis qui attendent notre pays. «Nous devons nous dépasser, mettre le Mali en avant, partager les défis et se mettre à défendre ensemble».

Pour ce faire, il est fondamental que les centrales syndicales, mais aussi les syndicats libres et autonomes se donnent la main pour aider à sortir le Mali de cette crise.

«Nous devons le faire pour nous-mêmes et pour les générations futures. Si nous n’arrivons pas à nous entendre, nous aurons échoué », a prévenu M. GUINDO. Pour lui, la situation exige que les Maliens se donnent la main pour avancer.

Par Abdoulaye OUATTARA

SourceInfo-Matin

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