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Grogne sociale : les surveillants de prison en grève de 10 jours à partir du 24 mai

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Pour l’aboutissement de leurs doléances, les syndicats des surveillants de prison ont, en synergie d’actions, décidé de préaviser le gouvernement par rapport à une grève de 240H, soit 10 jours allant du lundi 24 mai inclus au vendredi 7 juin 2021.

 

Au Mali, l’ébullition du front social poursuit son chemin normal. En plus de la menace de grève de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), la plus grande centrale syndicale du Mali, le personnel en charge de veiller sur les prisonniers du Mali s’apprête à amplifier la situation.

Dans une lettre de préavis signée par trois corporations syndicales (UNTM, CDTM, CSTM), et publiée le 3 mai 2021, les secrétaires généraux des syndicats déplorent « l’irrespect » des engagements pris par le gouvernement.

À ce titre, considérant la lenteur et le retard dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 11 décembre 2016 signé entre le gouvernement et les syndicalistes, et vu le même comportement repéré quant à la mise en application des articles 145,148,et 149 de la loi N°2016 031 du 7 juillet 2016,les signataires du présent préavis ont, par la voix légale, fait part au département ministériel du Travail et de la Fonction publique leurs intentions d’arrêter d’œuvrer durant 240H,soit dix(10) jours.

Grosso modo, la corporation syndicale réclame l’application « immédiate » du protocole d’accord signé entre elle et le gouvernement en date du 11 décembre 2016.En application de la loi N°87-47 du 10 mai 1987 relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, le comité stratégique de la synergie des sections syndicales des surveillants de prison invite, par la présente, l’ensemble du personnel à observer cette grève.

Une période durant laquelle, il est, suivant leurs précisions, recommandé aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée « une présence massive en tenue » sur les lieux de travail (établissements pénitentiaires).Ce, afin de renforcer le dispositif sécuritaire.

Aux dires des syndicalistes, ladite grève se manifestera par l’arrêt des visites sociales et familiales, celui des extractions judiciaires et administratives, l’arrêt des transfèrements judicaires et administratifs ; celui des consultations médicales extérieures sauf les cas d’urgence.

Durant cette période, les mandats de justice et des ordres de libérations ne seront pas exécutés, en plus de l’arrêt de traitement des courriers à l’arrivée et au départ, informent les syndicats, précisant que la réception des plats se déroulera de 8H à 13h.

Quant aux expirations des peines, elles seront, rassurent-ils, exécutées. Dans les services administratifs centraux, régionaux et subrégionaux de l’administration pénitentiaire, cette grève, ajoutent-ils, se manifestera par l’arrêt définitif du travail.

Mamadou Diarra

SourceLe Pays

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