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Liban: Le Drian pointe la nécessité de former un gouvernement au risque de sanctions

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Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères. © Vincent Fournier/JA

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rencontré jeudi 6 mai à Beyrouth les responsables libanais alors que le pays traverse la pire crise de son histoire. Une visite pour faire passer « un message ferme » aux dirigeants du pays du Cèdre, accusés du blocage politique qui empêche la formation d’un nouveau gouvernement.

Avec notre correspondant à BeyrouthPaul Khalifeh 

Jean-Yves Le Drian n’a pas mâché ses mots devant le président de la République Michel Aoun, le chef du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Saad Hariri, désigné en octobre 2020 pour former un gouvernement. Il a exprimé la déception de la France du fait que les dirigeants du pays n’ont pas respecté leur engagement de former rapidement un gouvernement pour entamer des réformes. Déception aussi vis-à-vis de l’ensemble de la classe politique, jugée responsable de l’effondrement du Liban.

Le chef de la diplomatie française s’est d’ailleurs abstenu de rencontrer les chefs des partis traditionnels. Il a en revanche reçu des représentants de partis d’opposition et de mouvements de la société civile, avec qui il a abordé les perspectives de changement et les prochaines élections législatives prévues dans un an. Jean-Yves Le Drian avait notamment rendez-vous avec des représentants du Bloc national, une formation qui travaille à fédérer des groupes issus de la contestation politique qui a éclaté au Liban en 2019.

L’entourage de Jean-Yves Le Drian et des milieux politiques libanais assurent que le ministre français s’est montré ferme dans ses propos. Il a insisté sur la nécessité de surmonter les divergences pour former rapidement un nouveau gouvernement. Il a pointé la responsabilité des dirigeants dans le retard -la défiance entre le président et son Premier ministre est profonde– et réaffirmé que la France et ses partenaires européens envisageaient d’imposer des sanctions contre ceux qui bloquent le processus politique.

Reste à savoir si les réprimandes et les reproches du chef de la diplomatie française feront fléchir et réfléchir ceux qui retardent la formation d’un gouvernement.

RFI

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