Au Burkina Faso, au moins trois civils ont été tués dans le village de Tin-Akoff, dans la nuit du samedi à dimanche. Deux personnes étaient toujours portées disparues dimanche. Selon des sources sécuritaires, plusieurs concessions ont été incendiées. Par ailleurs, trois soldats ont été blessés lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé sur l’axe Seba-Mansila.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Des hommes armés, des centaines, selon des sources locales, ont pris d’assaut certains quartiers de la ville de Tin-Akoff dans la nuit du samedi à dimanche. Au moins trois hommes ont été assassinés. Des habitations ont été incendiées et du bétail emporté, selon plusieurs témoins joints sur place. Deux habitants étaient toujours portés disparus dimanche après le passage de ces hommes armés.
Avant de quitter le village, les assaillants auraient donné un ultimatum aux populations. « Les terroristes ont promis de lancer un assaut sur le village si toutefois ils venaient trouver un habitant sur place », selon une source sécuritaire. Les populations en détresse, celles des quartiers de Adjora et Manzourou visés par l’attaque ont commencé à fuir. Ils se sont rendus vers le détachement militaire de la localité pour se protéger, confie des sources sécuritaires. Les habitants de Markoye, la localité voisine, ont enregistré également des arrivées de population venant de Tin-Akoff.
Une autre attaque a visé un convoi de vivre destinés aux personnes déplacées internes de Mansila, toujours dans la région du Sahel. L’un des véhicules du convoi a sauté sur un engin explosif improvisé. Trois soldats ont été blessés. Les forces de défense sécurisaient le convoi de vivres. Les blessés ont été évacués dans la capitale pour être pris en charge. Mansila abrite environ 10 000 déplacés internes.