Vendredi 11 juin, dans le stade olympique de Rome, le coup d’envoi de l’Euro de football sera donné avec la rencontre opposant l’Italie à la Turquie. Suivra ensuite un mois de compétition jusqu’à la finale, le 11 juillet, disputée à Londres. Qui succèdera au Portugal de Cristiano Ronaldo ?
Le Français Michel Platini, ancien président de l’UEFA, avait imaginé cet Euro paneuropéen pour son 60e anniversaire depuis sa création, avec treize villes et treize pays qui avaient initialement été retenues. Mais Bruxelles (Belgique), capitale européenne, avait ensuite été recalée. L’Euro en 2020 aurait donc dû avoir lieu dans douze villes hôtes, avant d’être repoussé d’un an en raison de la pandémie de Covid-19.
Des jauges spectateurs comprises entre 25% et 100%
Désireuse d’organiser un tournoi avec du public dans les gradins, l’UEFA a finalement écarté le 23 avril dernier Bilbao en Espagne et Dublin en Irlande, faute de garanties sur l’accueil de spectateurs. Les matchs prévus à Bilbao seront donc transférés à Séville et ceux prévus à Dublin auront finalement lieu à Saint-Pétersbourg et Londres.
Pour l’accueil des spectateurs dans les stades, les villes retenues ont toutes promis des jauges comprises entre 25% et 100%. Mais juste après l’officialisation des villes hôtes, Munich a semé un nouveau doute. La mairie a assuré qu’il n’y avait eu « aucune promesse de quelque sorte pour garantir des spectateurs », d’autant qu’une telle décision dépend du gouvernement allemand et est strictement conditionnée à l’évolution sanitaire.
Une compétition au visage plus austère
La fête du foot européen devrait prendre un visage plus austère qu’à l’accoutumé. La sécurité du tournoi reposera principalement sur des « bulles sanitaires » pour les équipes.
En ce qui concerne les spectateurs, il y aura des mesures comme l’arrivée échelonnée au stade, la jauge, la désinfection et la distanciation. Mais personne ne peut dire si les supporters pourront suivre leur équipe partout. Seuls Budapest, Saint-Pétersbourg et Bakou ont promis de les exempter de restrictions d’entrée ou de quarantaine, Bucarest envisageant de faire de même si le séjour n’excède pas trois jours.
Les autorités locales vont devoir organiser l’hébergement, la restauration et les éventuels regroupements de fans étrangers, sans mettre en danger la population du pays.
La France pour une nouvelle passe Mondial-Euro
Côté sportif, le Portugal voit s’achever un règne de cinq ans – le plus long dans l’histoire de l’Euro -, entamé par la victoire surprise d’une sélection plus méritante qu’étincelante face aux hôtes français en 2016. La France, championne du monde en 2018 en Russie est une nouvelle fois très attendue.
Pour réaliser une nouvelle passe Mondial-Euro, comme en 1998-2000, les Bleus devront de leur côté s’extirper d’un groupe très relevé avec le Portugal et l’Allemagne en rivaux les plus coriaces. Gagner des titres « ne se fait pas en claquant des doigts » car « les autres nations progressent, travaillent, ne dorment pas », affirme aujourd’hui le sélectionneur Didier Deschamps. « C’est très, très difficile d’arriver au très haut niveau. Mais c’est encore plus difficile de s’y maintenir », ajoute-t-il.
Depuis le Mondial 2018, les Bleus n’ont connu que trois défaites en vingt-huit matchs. Le stage de préparation des tricolores débutera le 26 mai au centre d’entraînement de Clairefontaine, avant deux rencontres amicales contre le pays de Galles, le 2 juin à Nice, puis la Bulgarie le 8 juin au Stade de France.
RFI