L’hôtel Salam a abrité le lundi dernier le lancement Opération Permis de Conduire. Ce projet facilitera l’employabilité des jeunes et co-piloté par le gouvernement et l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population).
Le Mali a adopté une feuille de route nationale sur la gouvernance démocratique en investissant sur la jeunesse. Le premier pilier de cette feuille de route est l’emploi et l’entreprenariat des jeunes. Selon le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Porte-parole du gouvernement, Mohamed Samia Touré, en cinq jours les services ont reçu près 6497 demandes pour 450 places, soit 14 postulants pour une place, seulement 07%.
Le ministre Mohamed Salia Touré ajoute « cela se traduit par la mise à l’écart de 6027 jeunes, soit 93% de candidatures non retenues. Si 10 millions de jeunes avaient postulé, reviendraient à dire que 0,06% seulement auront été retenus. » Vue l’affluence, le gouvernement a augmenté le quota à 470 personnes.
Pour le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle l’équation est la suivante « 10 millions de vecteurs de force de croissance, de puissance économique, 1 100 000 de jeunes sans formation ni qualification, une croissance moyenne du Mali de 2021 estimée à moins de 02% ».
Selon le Représentant Adjoint de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population), Cheikh Mohamed Tidiane Mbengue, le Projet Permis de Conduire vise non seulement à lutter contre le chômage, mais aussi à appuyer le gouvernement de la transition dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. L’UNFPA prend en charge 300 jeunes. Ce projet concerne les régions de Mopti, Gao, Tombouctou, Douenza, Bandiagara et le district de Bamako. Avec une population jeune, la lutte contre le chômage au Mali reste un défi à relever.
Falaye Sissoko
Source: Canard Déchainé