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Exploration minière de Menankoto :Quand Moctar Ouane piétine la décision de la juridiction suprême du Mali au profit d’une société canadienne !

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Le premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, a annulé, le weekend dernier, le permis de Recherche minier de Ménankoto attribué à la société malienne, « Litle Big Mining SAR » par le ministère des Mines, de l’Énergie et de l’eau, conformément à la loi. Il a pris cette décision alors même que la section administrative de la Cour suprême du Mali a tranché en faveur de la société malienne. Alors pourquoi Moctar Ouane piétine-t-il les lois du Mali ? Peut-on parler d’une guerre ouverte entre les deux institutions ? Lui seul a la réponse à ces questions.
Au Mali, l’affaire dit du site d’exploration minière de Menankoto continue de faire couler beaucoup d’encre et salive. Cette affaire qui oppose l’État du Mali à travers le ministère en charge des mines et une société canadienne connaît des nouveaux rebondissements. Le premier ministre malien, selon nos sources, est au cœur d’un scandale dans ce dans dossier.
A en croire nos sources, bien que la question ait été tranchée par la section administrative de la Cour Suprême, la société B2Gold, sous la couverture de Menankoto SA, n’en démord pas. « Ayant perdu sur le plan judiciaire, les canadiens avec des complicités maliennes ont décidé de revenir à la charge par un canal politique », nous informe notre source.
Contre toute attente, nous informe-t-on, c’est à partir de la Présidence de la République et la Primature que des pressions sont exercées pour annuler une décision administrative et judiciaire afin de satisfaire des intérêts étrangers au détriment des lois et règlements du pays, et surtout contre les intérêts des maliens.
Selon nos sources, un permis d’exploration avait été délivré à la société Menankoto SA depuis des années. Après l’expiration de ce permis, précise -t-elle, la société, à travers un montage grotesque, s’est alliée avec B2Gold en vue de s’offrir une énième prorogation au mépris des textes en vigueur.
Pourtant, un permis a déjà été octroyé à une autre société Little Big mining, une société 100% malienne. Et ledit permis a été octroyé à cette société dans le strict respect des procédures légales.
Le groupe canadien débouté par la Cour suprême malienne
Dans son article publié sur Malijet, Afrikmag a indiqué la société canadienne a débouté par la section administrative de la Cour suprême du Mali. Par un arrêt daté du 29 avril 2021, la Cour suprême n’ira pas dans le sens de la demande du groupe canadien, nous apprend-t-on. « Après avoir reçu « le recours comme régulier », Samba Lamine Koïta, président de la Chambre des contrats administratifs de la section administrative de la Cour Suprême a « rejeté comme mal fondée » la demande de Ménankoto Sarl d’annuler le décret pris le 24 mars en faveur de LB-Mining », a indiqué le site Afrikmag.net
Le premier ministre piétine les textes du Mali au profit de la société canadienne
Toute autorité respectueuse des textes ne devrait commettre aucun acte contraire après la décision de la section. Mais tel n’est pas le cas de notre puissant premier ministre. En effet, selon nos sources, la Société B2Gold qui n’a légalement aucune implication dans les dossiers du permis de Menankoto SA, s’est arrangée pour faire annuler l’arrêté d’attribution du permis de Little Big Mining au mépris total de toute régularité administrative. « Pire le premier ministre, dans son décret daté du 21 mai, argue une urgence que l’arrêt de la Cour Suprême ne reconnaît pas dans sa décision », nous apprend-on.
On se demanderait pourquoi le Premier Ministre agit de la sorte au détriment d’une société malienne alors que les autorités canadiennes mettent tout en œuvre pour défendre les intérêts d’une société canadienne même au mépris des textes en vigueur ? Nos autorités ont-elles pour mission cachée de ne défendre que les intérêts occidentaux ? Pourquoi le premier ministre se mêle-t-il d’une question qui a été déjà été tranchée par les entités judiciaires du pays ?
Ce scandale en cours portera un coup dur sur les espoirs portés par les maliens sur cette Transition et les autorités civiles qui s’adonnent à des pratiques d’un temps qu’on croyait révolu.
B. Guindo

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