Emmanuel Macron entame ce mercredi dans le Lot une série de déplacements destinés à lui permettre d’aller à la rencontre des Français. Deux ans après le « Grand Débat », le chef de l’Etat entend mener un nouveau tour de France des revendications. Mais débuter cette opération en pleine campagne des élections départementales et régionales fait grincer quelques dents dans l’opposition.
« Dès le début du mois de juin, grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays, aller au contact », avait annoncé Emmanuel Macron à la presse régionale le 29 avril.
Une tournée qui démarre ce mercredi donc dans le Lot. Une dizaine d’autres déplacements devraient suivre. Beaucoup affichent un certain dédain face à ce qu’ils considèrent être une pure opération de communication présidentielle. Mais il se trouve tout de même quelques députés pour se poser des questions sur le tour de France qu’entame Emmanuel Macron, comme l’Insoumis Ugo Bernacilis, au micro d’Aurélien Devernoix, du service politique de RFI. Un déplacement « risqué », selon lui et il pointe le fait qu’il faudra « tracer ce déplacement dans les comptes de campagne respectifs des régions, parce qu’il y a quand même des règles et des lois dans ce pays ! »
La campagne officielle des départementales et régionales ayant débuté ce lundi, se pose en effet la question d’une prise en compte des dépenses du chef de l’Etat pour ces déplacements mais aussi du décompte de son temps de parole. Les ministres ont d’ailleurs été appelés à faire preuve de réserve durant les prochaines semaines même si plusieurs -une quinzaine- sont candidats comme deux poids lourds du gouvernement, Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin, dans les Hauts-de-France.
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Mais pour le député Les Républicains Philippe Gosselin, Emmanuel Macron prend également un autre risque. « Si le président s’engage et met tout son poids dans la balance, nous verrons ce qu’il en est de ce poids ! Il portera évidemment le succès des listes En Marche si succès il y a, et démontrera sa responsabilité si échec il y a… » Après leur fiasco aux municipales de l’an dernier, les chances de victoires des listes LaRem aux prochaines régionales sont minces. C’est donc un pari pour Emmanuel Macron. Mais surtout de l’avis de nombreux députés, une première prise de température pour une autre campagne. Celle de la présidentielle.
RFI