Le tronçon Gao-Niger devient de plus en plus difficile pour les paisibles voyageurs qui lient les deux pays (Niger et Mali) à la recherche de quoi vivre. Les voyageurs Nigériens aussi bien que Maliens sont victimes de raquette policière à hauteur de 25 000 F CFA pour traverser les frontières.
Les Nigériens affluent de plus en plus vers le Mali pour travailler dans l’orpaillage à Gao, selon notre informateur. Sur le chemin, à la frontière malienne, à Labbezanga, ces ressortissants du pays voisin vivent un véritable calvaire. A en croire notre interlocuteur, les autorités maliennes, peuvent leur extorquer jusqu’à 2000 F CFA comme droit passage vers le Mali.
Coté nigérien, à Ayirou, la ville frontalière, notre source révèle qu’il existe trois postes de contrôle. Les deux premiers, tenus par l’Armée nigérienne et la gendarmerie extirpent chacun 10 000 F CFA et le dernier poste, celui de la police prend 5 000 F CFA à chaque Malien désirant rallier Niamey.
Nos autorités, nigérienne et malienne, doivent faire quelque chose. Cette situation n’arrange personne. Les passagers vivent un véritable calvaire et cela n’honore pas les relations entre les deux pays, alerte notre interlocuteur. Il a aussi ajouté qu’à un moment donné, les autorités nigériennes maltraitaient les Maliens. Les enfermaient et les frappaient. Il a fallu l’intervention d’un colonel de l’Armée malienne pour que ces abus cessent. Le passage Niger-Gao aujourd’hui dépasse les 50 000 F CFA, l’aller et le retour, déplore notre informateur. Il appelle les autorités politiques des deux pays à porter un regard sur cette situation avant que cela ne dégénère.
Koureichy Cissé
Mali Tribune