Les femmes du nord du Mali demandent le redéploiement de l’État sur toute l’étendue du territoire national et l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ce sont entre-autres recommandations issues des rencontres entre les responsables du projet Afrique Caraïbe Europe Conseil et des femmes de Tombouctou et Gao sur la gestion des conflits. La restitution des échanges a eu lieu mardi 15 juin 2021 à Bamako. Selon les responsables de ce projet, l’objectif est d’impliquer les femmes dans la construction de la paix et la réconciliation nationale.
Ces espaces de discussions appelés arbres à palabre se sont déroulés dans 21 communes des régions de Tombouctou et Gao. Durant un mois, les femmes de ces différentes localités ont échangé sur les causes et les effets des conflits qui sévissent au Mali, depuis des années. Ces rassemblements ont permis à ces femmes de faire part de leurs inquiétudes face à la persistance de l’insécurité. Selon Coumba Traoré, Directrice du projet Afrique, Caraïbes et Europe conseil ACE, « il s’agit des questions de drogue, la circulation des armes, les meurtres ciblés à l’égard des élus et autorités, les viols chez les femmes, les traumatises chez les enfants et les femmes ».
Barkhane :
L’arrestation du djihadiste Abou Dardar annoncé
Selon le communiqué du Chef d’état-major français des armées, Dadi Ould Chouaïb, alias Abou Dardar avait été repéré par un hélicoptère au cours de cette opération conjointe. Le document ajoute que Dardar s’est rendu sans résistance.
Cette arrestation a été annoncée au lendemain d’une embuscade contre les forces françaises et nigériennes dans la région de Ménaka au Nord du Mali. Un soldat nigérien a trouvé la mort dans cette attaque et 3 autres blessés dont 2 français, indique un autre communiqué de l‘armée française. Selon l‘Etat-major français, une dizaine de terroristes ont été tués ou capturés dont Abou Dardar. Cette figure de l’Etat Islamique au Grand Sahara avait été arrêtée pour une première fois en 2014. Remis aux autorités maliennes, il sera échangé avec 200 de ses compagnons contre la libération de feu Soumaïla Cissé et de la franco-suisse Sophie Pétronin.
Ex membre du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Abou Dardar est suspecté d’avoir amputé les mains de trois présumés voleurs le 2 mai dernier à la foire hebdomadaire de Tin-Hamma dans le cercle d‘Ansongo.
Ces arrestations interviennent alors que la France a suspendu sa coopération militaire avec le Mali. Ainsi la question est de savoir si la France va remettre ses terroristes aux autorités maliennes ? Serge Daniel, journaliste et spécialiste des questions sécuritaires répond que oui. Selon lui, la suspension des opérations conjointes n’empêche pas la remise des djihadistes aux services de renseignements du Mali. Il ajoute aussi que ces arrestations sont un bon point mais pas la fin de la lutte contre le terrorisme.
Ansongo :
Un braquage fait un blessé et près d’un million FCFA emporté
Un blessé, admis à l’hôpital d’Ansongo et plus de 900 mille FCFA emportés. C’est le bilan d’un braquage de deux hommes armés non identifiés sur un agent du Réseau de transfert NITA. L’incident a eu lieu, le vendredi 18 juin dernier vers 12 h, dans le bureau du réseau situé dans le marché. Selon les sources sur place les bandits ont fermé la porte de la cabine et ont obligé l’agent à faire sortir l’argent avant de disparaître dans la nature. Les mêmes sources indiquent qu’ils ont blessé dans leur fuite un autre commerçant.
Source: L’Aube