Bien que ses superficies brûlées aient baissé de 41 % en 2020, la première région administrative du Mali reste la plus touchée par les feux de brousse en 2020, relèvent les données du Système d’Information forestier (Sifor). Avec 3 059 526 hectares ravagés contre 5, 2 millions hectares en 2019.
Dans la région, ces feux de brousse ont été plus délectés dans les cercles de Kita, Bafoulabé et Keniéba, précise le rapport.
Les régions de Koulikoro et Sikasso viennent après Kayes avec respectivement 1 777 353 et 1 238 808 d’hectares brûlés par des feux incontrôlés.
K. M. D.
Feu de brousse/ feu précoce :
Ce qu’il faut savoir
Le commandant Alassane Diallo, gestionnaire de la base de données Sifor à la Direction nationale des Eaux et Forêts explique la différence entre un feu de brousse et feu précoce.
Pour le commandant Alassane Diallo, les feux de brousse comme feu précoce sont définis dans la loi n° 10-28 du 12 juillet 2010 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national.
Sont appelés feux de brousse, aux dires de l’agent des eaux et forêts, tous feux incontrôlés en milieu rural, quelle que soit leur cause ou leur origine. Pour qui « les feux de brousse contribuent à l’augmentation du ruissellement, l’érosion du sol et son lessivage ».
Par contre, poursuit l’interlocuteur, le feu précoce est allumé de manière contrôlée dans le domaine forestier national avant l’assèchement total de la végétation herbacée et dans les limites de la période autorisée à cet effet par l’autorité compétente.
Ce dernier est allumé, souligne M. Diallo, « à titre préventif et sous contrôle, en début de saison sèche afin de prévenir les feux de brousse. Le feu tardif est allumé à un moment où la végétation herbacée est complètement desséchée. La période à partir de laquelle un feu est considéré comme tardif varie selon la zone bioclimatique », conclu-t-il.
K. M. D.
Mali Tribune