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Cherté de la vie : Le malaise social s’installe

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Le constat est réel, les prix des condiments, des denrées céréalières, des Biens et services de première nécessité ainsi que des produits pharmaceutiques grimpent constamment dans toute la ville de Bamako et sur le marché local. Réalité qui interpelle les Autorités de la transition pour éviter à ce que ce motif de malaise sociale dégénère en crise explosive.

Suite à cette variation en hausse des prix sur le marché national et local, avec tout ce que cela entraîne comme cherté de la vie, un mouvement populaire était dans les rues de Bamako, ce mardi 22 juin 2021. Aux dires des organisateurs, il s’agit d’interpeller les plus hautes Autorités nationales par rapport à cet état de fait.

Dans leur Déclaration de circonstance, les porte-paroles des manifestants ont exprimé les difficultés financières qui assaillent aujourd’hui les Chefs de famille et les répercussions directes de cette la crise qui continue de trouer le panier de la ménagère. L’inflation des prix des denrées alimentaires, des condiments et des produits de première nécessité est aujourd’hui à l’origine d’un véritable malaise social dans presque tous les foyers et au sin de toutes les couches sociales.  Selon Mamadou Synsin Traoré, un manifestant devant la Primature, cette crise pousse les enfants à mendier, à voler et même à se prostituer.

En tout état de cause, le marché est devenu très cher, les emplettes ne suscitent plus de fierté. Ce qui fera que les populations osent interpeller prématurément le Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. De nos jours, l’augmentation des prix est devenue exponentielle. Surtout concernant les prix de la viande (passé de 2500 à 3500 FCFA), de l’huile (de 800 à 1100 FCFA), des œufs (de 2000 à 2750/l’alvéole) de la farine alimentaire, du haricot, du poisson, du gaz (de 2500 à 2500 FCFA pour recharger une bouteille de 6 Kg), du charbon, du bois de chauffe, de l’eau, de l’électricité, etc.  A tous les niveaux, les prix ont passé de 3% à 7%.

« Nous ne formons pas un front contre le Gouvernement, mais parce que nous sommes réduits à l’expression juste d’un Peuple laissé pour compte, abandonné à son triste sort et sans une aucune assistance, l’on ne sait plus à quel saint se vouer sur le marché », s’emportaient un groupe de femmes participantes à la manifestation.

Selon Mariam Yalcoué : « Depuis le départ d’ATT du pouvoir, les ménagères du Mali, souffrent beaucoup et sur tous les plans. Et ce qui devient inquiétant d’autant plus, c’est qu’on ne sait plus à quand la fin de ce douloureux pèlerinage ».

Au cours de cette mobilisation, un accent particulier a été mis sur le Bien-être de l’amélioration des conditions d’existence des femmes, des enfants et des jeunes qui occupent une place importante dans le programme gouvernement du nouveau Président de la transition, Colonel Assimi Goïta.

A cet effet, le Gouvernement de Dr Choguel Kokalla Maïga doit faire extrêmement attention. Car, à vrai dire, aujourd’hui, tous les ingrédients et risques d’explosion sociale sont là, réunis au grand complet. Cela, face à un Régime transitoire très fragile au plan sécuritaire et socioéconomique. Avec un mandat de 18 mois à peine, la transition est confrontée à des questions sociales qui nécessitent des réponses urgentes. Sur le marché, c’est manque d’argent criard. La pauvreté et les tensions sociales deviennent perceptibles partout sur le front social. Ce qui constitue un signal fort à l’adresse des nouvelles Autorités. Alerte maximale à ne pas sous-estimer du côté du côté du Gouvernement de Dr Choguel Kokalla Maïga. C’est dans ce cadre qu’a été organisée la présente manifestation du 22 juin 202, devant la primature, à la cité administrative de Bamako. Pour ce faire, les manifestants ont axé leur protestation. Sur le front social, les populations ne cachent point leur mécontentement. Le malaise social persiste et se faire remarquer dans tous les milieux et secteurs vitaux. Les Travailleurs de la Fonction publique et les cadres du secteur privé se plaignent de l’insuffisance de leurs salaires à cause de l’inflation des prix sur le marché et dans le domaine des loyers. Les femmes, les investisseurs se plaignent tous de leur côté. Ce qui fait qu’après ces neuf premiers mois de la transition, le mécontentement social persiste. Or, l’on ne doit pas oublier que le Régime d’IBK a été reversé suite à des frondes sociales transformées en crise sociopolitique parachevée par un coup d’Etat militaire.

Bref, que ce soit dans l’achat de nourriture, les prestations des Biens et services, les loyers, les frais de transports et de soins de santé, l’éducation des enfants, les tarifs des loyers, les factures de l’eau et de l’électricité, etc., sur tout le marché national les prix grimpent, il y a la mévente à cause de manque d’argent et de la pauvreté. Les germes d’une tension sociale sont perceptibles. La cherté de la vie exige des réponses urgentes, elle est un signal fort à ne pas sous-estimer du côté des nouveaux Décideurs politiques. Surtout que dans les rues ou grains de Bamako et sur les lieux de travail, les populations ne cachent plus leur déficience.

Djankourou

SourceL’Aube

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