Le Syndicat autonome de la magistrature (SAM), en collaboration avec l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP) a organisé ce mardi, 22 juin 2021 au gouvernorat de Bamako, un atelier d’appropriation par les magistrats de la législation sur la cybercriminalité. L’objectif de la session est de former 100 magistrats.
Dans son intervention le ministre s’est félicité de l’initiative du SAM en cette période où, la mauvaise utilisation des réseaux sociaux prend une proportion inquiétante L’ouverture des travaux était placée sous la présidence de Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux. C’était en présence des acteurs de la justice malienne.
Après les mots de bienvenu du maire de la Commune IV, le ministre Kassogué, dans son discours d’ouverture, a affirmé, avec force, toute sa joie et toute sa fierté de voir se tenir cet atelier à un moment où le pays, à l’instar de beaucoup d’autres, à travers le monde, fait face à la montée de cette nouvelle forme de criminalité engendrée par les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
‘’ La cybercriminalité, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est un phénomène qui n’épargne aucune nation, qui ne connait pas de frontières et qui se caractérise par sa complexité au triple plan de la prévention, de la législation et de la répression’’, indique le ministre.
En effet, ajoute le ministre, la complexité et la spécificité du phénomène ont amené le législateur malien à adopter la Loi N°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité.
‘’Force est de reconnaître que cet instrument juridique a fait évoluer énormément les concepts en retenant une gamme variée de comportements ne tombant sous le coup ni du Code pénal ni de la loi N°00-046 AN/RM du 07 juillet 2000 portant régime de la presse et délit de presse. Dès lors, la remise à niveau, à travers la formation continue des praticiens du droit, notamment les magistrats, était devenue une nécessité absolue’’, à en croire Mamodou Kassogué.
Selon lui, l’usage des réseaux sociaux, à des fins d’attaques personnelles, de propagandes, de provocations ou d’intimidations, est monnaie courante dans notre pays et n’épargne personne, quel que soit le rang social. C’est en cela que les pouvoirs publics se doivent d’engager une lutte implacable contre cette nouvelle forme de criminalité par une réponse judiciaire adéquate qui passe par la maitrise des instruments juridiques.
Pendant trois jours, vous aurez des échanges permettant de confronter les connaissances et les expériences et de partager les meilleures approches afin de faciliter l’application harmonieuse de la loi portant répression de la cybercriminalité, a ajouté le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux.
Bréhima DIALLO
Source: 22 Septembre