Dans un pays de mendiants politiques et religieux, suivis par la horde de propagandistes et d’opportunistes, clôturés par des bandes de voyous criminels armés, qui ont massacré des Maliens pour se légitimer dans l’illégalité, les Blancs dont nous disons être responsables de nos malheurs viennent de décaisser 100 millions d’euros pour accélérer le document de l’Accord d’Alger dont l’application divise les Maliens depuis six(6) ans.
20 juin 2015- 20 juin 2021.Cela fait six (6) ans que l’Accord d’Alger a été signé. Mais aucune avancée significative n’est visible quant à son application sur le terrain. Et ce, malgré que la France et l’Union européenne n’ont cessé de faire tout pour imposer l’Accord d’Alger qu’ils disent dans l’intérêt des Maliens. Comme si ce sont eux qui savent réellement ce qui est bien pour les Maliens ou non.
Cet accord nourrit des voyous en nombre, de Bamako jusqu’à Kidal, pour trouver tous les moyens de le faire passer. Chaque année, il génère des milliards en CFA, qui sont distribués entre les enturbannés armés et la race de racailles de l’administration, qui vivent du malheur des Maliens.
Il faut donner de l’argent seulement à l’Africain. Il te tuera toute sa famille s’il le faut. Il ruinera l’éducation, détruira tous les secteurs productifs pour maintenir le projet d’abrutissement des populations.
L’Union européenne a donné la bagatelle de 100 millions d’euros pour les autorités de la transition (le nouveau groupe après IBK). Ils vont réveiller tous les démons et les hauts parleurs de la République pour barrer la route à tous ceux qui vont résister. Parce qu’il n’y a rien qu’ils ne feront pas pour l’argent.
Des individus qui ont vendu l’essentiel du sous-sol malien, sans savoir ce qu’il contient, ce n’est pas un document d’accord qu’ils n’imposeront pas.
Nous commençons à comprendre pourquoi nos militaires ont fait le saut quantique pour être des politiques et prendre en otage toutes les institutions politiques du pays. Ils ont commencé d’ailleurs l’application de certaines dispositions de l’Accord contenant des pièges qui aboutiront à la scission de notre pays.
Les pièges de l’Accord !
Rédigé en 2015, l’Accord d’Alger est loin d’être appliqué en 2021. 6 ans après, on voit bien qu’il y a d’énormes difficultés pour l’appliquer avec des hostilités de plus en plus grandissantes. Il comporte plusieurs dangers selon l’anthropologue français, André Bourgeot.
Primo, des dangers sur le plan militaire. Nous assistons à la création de deux armées. Une armée nationale normale (FAMa) et une armée reconstituée constituée de 1/3 des FAMa, 1/3 CMA et 1/3 plateforme. On ne peut pas concevoir qu’il y ait deux types d’armée dans un pays. Avec ce document, il est prévu une armée mais une politique territoriale régionale. Toutes les fonctions régaliennes qui sont complètement laminées.
Secundo, des dangers sur le plan politique. Ce qui fait craindre dans l’Accord, c’est l’élection du Président de région avec les mêmes critères qu’un Président de la République. Le Président des régions est élu au suffrage universel au même titre et les mêmes modalités que le Président de la République. Il recèle les mêmes pouvoirs que le Président de la République. Le pouvoir d’ordre politique, économique et culturel. Si on tombe dans le cas d’une région où le Président élu d’une région est salafiste (djihadiste). Ce sera l’application, de la charia. Et la police serait une police islamique. Il faut débattre du contenu, le diffuser et alarmer sur son application. Vu qu’il existe des relations de types organiques entre certains membres de la CMA et les djihadistes. On risque d’assister à des Emirats au Mali si 10 ou 15 régions tombaient par des voies de votes entre les mains des djihadistes.
Tertio, des dangers sur le plan territorial. Si cette notion est appliquée à la lettre, ce serait la fin de l’Etat nation, l’Etat unitaire au profit d’un système fédéral qui ne nécessite une cartographie. Cette cartographie n’existe pas. Si on essaye de l’élaborer, on tombera sur le caractère ethnique des régions. Cela est extrêmement grave. Ce système fédéral renvoie à de l’ethnicité. Dans un Etat failli, c’est très grave, a-t-il expliqué.
Une impérative renégociation de l’Accord
L’Accord d’Alger est inapplicable avec les conditions actuelles sur le terrain. Il ne faut pas le relire mais le renégocier. La relecture ne sera pas suffisante. Il faut se mettre autour de la table et poser le vrai débat de nouveau. Car ce document va uniquement dans le sens de la revendication des groupes armés. C’est vrai, ça ne doit plus fonctionner comme ça a toujours été. La bonne renégociation prendrait en compte toutes les nouvelles situations politico-militaires qui existent depuis 2015. Y compris Barkhane. Y compris la présence des militaires étrangers sur le territoire national. Il faut renégocier le contenu de l’Accord.
Selon les dires de l’anthropologue André Bourgeot, sous le micro de notre confrère Koureichy, il faut éviter l’accélération de l’application de cet Accord de paix et le transférer dans un contexte démocratique constitutionnel légitime. La transition pourrait transférer ce document à une retouche du prochain gouvernement. Car on ne peut pas l’appliquer sans l’aval de la Constitution. Ou dans un autre cas, procéder à une sorte d’assises nationales pour que le peuple soit impliqué pour donner son point de vue sur cet accord. Où il sera discuté par l’Assemblée nationale qui sera issue des élections de 2022. En l’en croire, la communauté internationale sera obligée de prendre en compte cet aspect. Mais malheureusement, les colonels putschistes au pouvoir ne sont pas dans cette dynamique. Car ils sont en train de précipiter la mise en œuvre de l’Accord. Cela est une trahison envers les Maliens et envers leur propre engagement. Ils avaient juré la main sur le cœur de respecter les résolutions du Dialogue national inclusif(DNI). Ces résolutions approuvées par toutes les parties prenantes indiquent clairement qu’il faut procéder à la relecture de l’Accord devenu un véritable fonds de commerce pour certains qui vivent du sang de la majorité des Maliens.
Tientigui
Source: Le Démocrate