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À la Une: coup de balai ministériel au Burkina Faso

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« Le réaménagement ministériel tant attendu a donc eu lieu, s’exclame L’Observateur PaalgaComme on s’en doutait depuis un certain temps, le ministre de la Défense, Chérif Sy, et son collègue de la Sécurité, Ousséni Compaoré, ont été remerciés et sont remplacés respectivement par le chef de l’État lui-même et celui qui était jusque-là le ministre délégué de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné. En les congédiant, le locataire de Kosyam satisfait ainsi à une partie des revendications de l’opposition et de l’opinion d’une manière générale, estime le quotidien ouagalais. […] Que les deux fraîchement déflatés soient les principaux responsables de la chienlit sécuritaire dans laquelle nous pataugeons ou juste de simples boucs émissaires, le chef de l’État n’avait pas vraiment d’autre choix que de faire sauter ces fusibles pour protéger toute la mécanique gouvernementale. »

Toutefois, relève L’Observateur Paalga, « on aurait tort de penser que ces seules nominations suffiront à nous tirer d’affaire. C’est en effet tout le système de défense et de sécurité qui mérite d’être revu et corrigé en profondeur. De ce point de vue, c’est peut-être les premières décisions d’une série de mesures qui vont toucher les différents maillons de l’appareil sécuritaire, à commencer par le commandement. »

Lire aussi : Burkina : remaniement gouvernemental, les ministres de la Défense et de la Sécurité limogés

Vers une synergie d’actions ?

En effet, renchérit Le Pays, « il ne faut pas se leurrer, le simple dégommage des titulaires de la Défense et de la Sécurité ne saurait, à lui seul, mettre fin, comme un coup de baguette magique, aux événements tragiques qui se multiplient à un rythme effréné dans notre pays. Certes, pour venir à bout du phénomène, les terroristes doivent être traqués, les réseaux détruits et les frontières étroitement surveillées, mais le tout militaire ne combat que les symptômes du problème, pas le problème lui-même. Il faudra donc compter davantage sur une synergie d’actions, estime Le Pays, et le président Kaboré doit apporter la preuve qu’il tient réellement le gouvernail en mettant fin à toutes les formes d’injustices et en se débarrassant de cette élite farfelue constituée de prévaricateurs invétérés et englués dans des scandales régulièrement dénoncés par la presse et les structures étatiques de contrôle. Sur ce point, conclut Le Pays, nous avons du chemin à faire, et c’est ce que l’opposition politique et certaines organisations de la société civile ont compris en maintenant leurs manifestations prévues pour les 3 et 4 juillet prochains […]. »

La guerre !

En tout cas, « l’heure est grave, s’exclame le quotidien Aujourd’huile Burkina est en guerre et on espère qu’on ne va pas perdre du temps à des paperasseries administratives, à des réajustements inutiles et des bagarres byzantines ! Les temps sont comptés et le caractère exceptionnel des agressions dont sont victimes civils et Forces de défense et de sécurité commandent une réponse politique ferme, laquelle réponse ne peut être que militaire : la guerre contre le terrorisme ! »

Covid-19 : le tourisme en Afrique encore impacté cette année

À la Une également, le tourisme africain encore en berne cette année, en raison de la pandémie.

« L’heure n’est pas encore à la reprise pour le tourisme en Afrique », constate Jeune Afrique qui s’appuie sur les conclusions d’un rapport publié hier par la CNUCED, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Selon ce rapport, « cette année 2021, le recul des arrivées de touristes internationaux va engendrer un manque à gagner pour le continent chiffré entre 170 et 253 milliards de dollars, selon les scénarios. Sans surprise, la région la plus touchée sera l’Afrique du Nord avec un recul de 78% des dépenses des visiteurs, synonyme d’une chute du produit intérieur brut entre 5 et 7,5%. Les auteurs du rapport, qui espèrent un retour à la normale en 2023, formulent trois conseils aux dirigeants des États pour enclencher la reprise, pointe Jeune Afrique. En premier lieu, ils mettent l’accent sur la nécessité d’accélérer la vaccination afin de surmonter les craintes de contamination des visiteurs étrangers. Ensuite, ils plaident pour un soutien aussi important que possible aux salariés du secteur, incluant le développement de formations. Enfin, ils appellent à mener une réflexion stratégique, soulignant que le tourisme africain ne sortira pas indemne de la pandémie. »

RFI

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