Ce jeudi 1er juillet, les chefs des communautés chrétiennes du Liban ont été conviés à une journée « de prière et de réflexion » par le souverain pontife, inquiet du manque d’unité dans un pays plongé dans le chaos politique et économique.
Avec notre correspondant au Vatican, Éric Sénanque
Maronites, melkites, grecs-orthodoxes, syro-catholiques ou encore évangéliques, c’est toute la mosaïque des chrétiens du Liban qui a fait le voyage à Rome, à l’invitation de François. Comme ses prédécesseurs, le pape argentin accorde un vif intérêt au pays du Cèdre, pays qui compte le plus de chrétiens au Proche-Orient. « Le Liban ne peut être abandonné dans sa solitude », lançait-il déjà l’an dernier un mois après la catastrophe du port de Beyrouth.
Aux yeux du pape et du Vatican, la stabilité libanaise reste essentielle, une stabilité plus que jamais menacée par le vide politique et la gravité de la crise économique et sociale. Pour le Saint-Siège, il y a surtout urgence que les chrétiens libanais montrent leur unité, loin d’être acquise. Les deux patriarches orthodoxes siègent à Damas et sont loin de partager la ligne anti-syrienne du patriarcat maronite par exemple, qui plaide pour réaffirmer la neutralité du Liban face aux puissances extérieures.
Cette journée de travail se tiendra à huis-clos, chaque Église exposera ses positions, elle sera aussi marquée par un temps de prière dans la basilique Saint-Pierre en fin de journée. Les mots du pape François seront très attendus, lui qui devrait appeler ces responsables chrétiens à travailler ensemble, au service de tous les Libanais, au-delà des étiquettes confessionnelles.
RFI