Dans son discours à la cérémonie d’ouverture de la 43ème session du Comité de suivi de l’Accord (CSA), le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a formulé des recommandations à l’endroit de la Médiation internationale dans le cadre la mise en œuvre intelligente de l’Accord d’Alger. Aussi, a-t-il pris des engagements au nom de son gouvernement.
D’entrée de jeu, le Premier ministre a salué la tenue de cette 43ème session du CSA. Aussi, a-t-il salué les efforts des partenaires internationaux auprès du Mali. C’était également l’occasion pour le Premier ministre de réitérer la volonté du gouvernement malien d’aller vers la mise en œuvre intelligente de l’Accord d’Alger. « Toutefois, si j’ai dit « mise en œuvre », je m’empresse d’ajouter, comme pour préciser : mise en œuvre intelligente des dispositions de l’Accord ; ce que Son Excellence le Président de la Transition, Chef de l’Etat, n’a pas manqué de rappeler dans son discours d’investiture du 7 Juin 2021 », a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga. Selon le Premier ministre, l’Accord, dans ses principes de base, affirme le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’état malien sur l’ensemble du territoire ainsi que du respect de la forme républicaine et la laïcité du Mali. « Il s’agit là de dispositions qui ne sauraient nullement être occultées et c’est bien sur cette base que les parties maliennes se sont engagées pour un règlement pacifique du conflit, qu’elles manifestent leur volonté de rechercher des solutions politiques, économiques et sociales, comme condition d’une paix durable et définitive synonyme d’éradication de tout conflit entre compatriotes », a précisé le chef du gouvernement.
Des attentes à l’intention de la Médiation internationale
Le Premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, a profité de cette session du CSA pour formuler des attentes à l’intention de la Médiation internationale et les partenaires bilatéraux et multilatéraux. Selon lui, ces partenaires sont appelés à concentrer leur attention prioritairement sur les domaines pertinents à l’accompagnement pendant et après la négociation ; à apporter une contribution en appoint, sans chercher en aucune manière à imposer des points de vue aux parties ; à procéder à des évaluations périodiques.
Les engagements du gouvernement
Après avoir exprimé les attentes du Mali à l’intention de la médiation internationale, le premier ministre a pris des engagements au nom de son gouvernement. Ils sont, entre autres, le renforcement du portage politique de l’accord à travers sa vulgarisation tout en envisageant sa relecture conformément à son article 65 dans les meilleurs délais ; pour une meilleure appropriation par les populations maliennes ; l’accélération des processus de Désarmement – Démobilisation- Réinsertion et la finalisation de l’Intégration des ex-combattants des mouvements ; l’engagement en relation avec les mouvements signataires et conformément aux dispositions des articles 29 et 30 de l’Accord « à combattre le terrorisme et ses multiples connexions que sont le crime organisé et le trafic de drogue, y compris à travers les stratégies et mécanismes régionaux existants ».
Au mouvement signataire, il est demandé de faciliter la mise en œuvre diligente par leur engagement constant auprès du Gouvernement de la République, tout en restant attentifs aux soucis et inquiétudes des autres composantes de la nation quand la préservation dans la durée de l’unité et de la cohésion sociale.
A la médiation et à la communauté internationale, Choguel lance un message fort. « A la Médiation et la Communauté Internationale : Le Mali pour son redressement et le parachèvement sollicite plus votre appui et aide multiformes. Il apparaît plus que nécessaire de voir se rétablir les bons liens de coopération multilatérale de tous nos partenaires et alliés », a-t-il déclaré.
Boureima Guindo
Source: Le Pays