Après une semaine de l’annonce des belles promesses, les prix des denrées de première nécessité restent à la hausse au su et au vu de tous les Maliens. Et pour cause, l’engament pris par les plus hautes autorités pour soulager les populations semble jeter aux oubliettes. En effet, en plus de l’huile et de la viande qui sont la cause de l’exaspération des populations, les prix des autres denrées de première nécessité restent excessivement chers.
« Le prix de la viande sera baissé à 2 200 FCFA, l’huile qui est devenue rare au marché sera abondant, avec le prix initial de 900 FCFA le litre. Nous sommes en train de voir le Ministre de l’Environnement et celui de l’Agriculture pour voir comment ils peuvent ensemble contribuer à la baisse des prix des légumes et fruits », voilà en subsistance ce qui a été promis par le ministre de l’Industrie et du commerce, Mahmoud Ould Mohamed, il y a 15 jours.
Mais, les Maliens ont l’impression d’avoir été roulés dans la farine, puisque les prix ont presque doublé, depuis une dizaine de jours.
Comme pour flouer davantage les Maliens, le Direction nationale du commerce et de la consommation a rappelé les prix des denrées de première nécessité, oubliant ceux de la viande et de l’huile importée qui est la source de la de la colère des Maliens qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Pire, à quelques jours de la Tabaski, aucune disposition n’est prise par les plus hautes autorités qui ne font rien pour rassurer les consommateurs. Nous n’avons vu aucun communiqué de la part du Ministre de tutelle pour nous livrer la vraie situation qui prévaut autour de ces produits qui deviennent rares. Cette attitude du gouvernement fait croire sans nul doute que ces déclarations des plus hautes autorités avaient seulement pour objectif de baisser la tension qui prévaut depuis certain temps, face à la baisse des prix des denrées de première nécessité. Ce qui risque de monter d’un cran la colère des consommateurs.
« Le DG de la DNCC dort, les prix grimpent ! Dans ce contexte de pandémie de Covid-19 que le monde entier traverse, les autorités de notre pays ont pris des dispositions pour soulager les populations à faible revenu. Mais, de nos jours, avec les nouvelles autorités de la transition, les Maliens assistent au quotidien à la flambée vertigineuse des prix des denrées de première nécessité sans raison valable. Ces actions coordonnées par les commerçants et les opérateurs ont une odeur de sabotage des actions quotidiennes des autorités de la transition. Nous n’en pouvons plus. Il faut que cette situation change. Nous voulons des actions concrètes d’ici la Tabaski », s’exclame une dame qui accuse les plus hautes autorités de ne pas respecter leurs engagements
Comme les prix des denrées de première nécessité, l’annonce de la baisse du prix du ciment avait suscité de l’espoir chez beaucoup de Maliens. Malheureusement, on a compris que cela aussi était juste de la poudre aux yeux. Dans les marchés, les prix restent presque les mêmes. Quatre jours après la date indiquée, le prix du ciment n’a pas connu de baisse comme annoncé.
En tout état de cause, les plus hautes autorités doivent respecter leur engagement vis-à-vis de la population qui attend plus de ses gouvernants.
PAR CHRISTELLE KONE
Source: Info-Matin