150 délégués d’organisations de la société civile, venus d’une dizaine de pays de la Cédéao, ont organisé à Cotonou un sommet citoyen sur la bonne gouvernance, la démocratie et l’alternance dans la sous-région. À l’initiative, l’association Togo debout, tandis que le mouvement citoyen international Tournons la page était de la partie. Au terme de leurs travaux, ce dimanche 11 juillet, une déclaration, baptisée la déclaration de Cotonou, a été lue. Elle pose comme principe intangible la limitation à deux mandats présidentiels.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Les débats pour l’essentiel ont tourné autour de la limitation des mandats présidentiels, pas souvent respectés. Marc ONA, le Président de l’ONG Tournons la Page, s’agace du non-respect de la limitation des mandats présidentiels. Il nous sa petite carte des mauvais élèves : « Le Togo, le Gabon, la Côte d’Ivoire, la Guinée ont fait de “l’éternisation” au pouvoir un système de gouvernance. Nous espérons que le Sénégal ne va pas leur emboîter le pas. »
« Le protocole de la Cédéao est clair : pas de troisième mandat, rappele-t-il. Il faut que la CEDAO se fasse violence en imposant cette exigence à tous les chefs d’État de la sous-région. »
« Processus électoraux totalement viciés »
La déclaration de Cotonou recommande que « la limitation des mandats à deux, devienne rapidement un critère intangible ». Mais les observations des élections posent problème.
« Nous avons l’habitude d’assister à des processus électoraux totalement viciés, déclare David Dosseh, rapporteur et un des porte-parole de Togo Debout. Pourtant, la Cédéao annonce à chaque fois son satisfecit. Nous souhaitons qu’elle fasse les choses autrement. »
Une grosse campagne de sensibilisation est prévue dans les 15 pays de la sous-région ouest-africaine. Encore faudrait-il qu’elle soit autorisée partout.
RFI