Le rituel du sacrifice à l’occasion de l’Aïd El Adha risque fortement d’être incertain pour de nombreux maliens cette année. La raison, tous les pronostics indiquent une considérable hausse du prix du mouton. Plusieurs facteurs sont cités comme raisons d’une flambée qui risque de priver plusieurs foyers de ce rituel, car les prix des moutons sont « très élevés » comparativement à l’année dernière. Le facteur de l’insécurité, est cité comme raison principale de cette flambée. La cherté de l’aliment bétail est également à prendre en considération et les spéculateurs qui œuvrent pour que les prix soient encore plus élevés.
Le prix de la bête n’est pas à la portée de tout le monde. Dans certains endroits de la capitale, le prix du bélier varie entre 100.000 et 500.000 F cfa. La crise qui a court dans notre pays ne vient pas arranger les choses. Au contraire, la précarité gagne les foyers, car l’argent devient rare.
A quelques jours de la fête, une poignée de vendeurs déambulent à travers la ville de Bamako avec deux ou trois moutons. Ils reçoivent des « hé saga yé djoli yé » « le mouton coute combien ? ». Aussitôt le prix énoncé, le demandeur prend la tangente sur la pointe des pieds.
Les moutons continuent d’arriver à Bamako timidement et ceux qui viennent du nord en passant par le centre sont victimes régulièrement d’attaques de personnes mal intentionnées qui veulent priver les bamakois de moutons.
Les marchés de la capitale n’ont pas encore affiché leur affluence habituelle à quelques jours de la célébration de la fête musulmane, communément appelée Tabaski, a constaté InfoSept.
La célébration de l’Aïd el-Adha, fête la plus importante pour les musulmans, représente un coût souvent lourd à supporter pour les familles maliennes, notamment avec cette crise de covid-19.
L’instabilité économique poussera-t-elle les familles à renoncer à cet achat ou à adopter un plan B ?
Mahamadou YATTARA
Source: Inf@sept