L’ancien député de la commune l, l’honorable Karim Keita, aujourd’hui en Côte d’Ivoire, semble décider à faire face à la justice si la procédure allait au bout. Karim Keita est injustement mis en cause dans cette affaire, certifient ses proches et ses avocats. Selon des informations concoctées auprès de sources judiciaires, plusieurs personnes ont été entendues dont des journalistes et autres agents de sécurité. Si dans les premières révélations la procédure avait paru douteuse, il n’en demeure pas moins que Karim Keita voulait donner sa version.
Mais la publication de la convocation à l’époque sur les réseaux sociaux était devenue un facteur peu rassurant et la situation pouvait mobiliser des foules avec d’autres intentions. Aujourd’hui que le dossier tente de revenir au devant de la scène, plusieurs observateurs s’interrogent. Le constitutionnaliste Mamady Sissoko estime que la bonne marche de la transition pourrait prendre un coup si les autorités s’engagent dans une voie qui consiste à ouvrir des dossiers du genre.
Quant à Me Mamadou Gaoussou Diarra, l’avocat de Katio (Karim Keita), il avait affirmé, selon des confrères qu’aucun mandat n’a été notifié à l’encontre de son client. <<Il faut donc comprendre que c’est la médiatisation et les interprétations qui créent une certaine confusion>> estime un proche du fils de l’ancien président.
Une commission rogatoire a été mise en place pour entendre Papa Mambi et Adama Drame qui disaient craindre pour leur sécurité. Pour maître Kassoum Tapo, nouvellement constitué dans le dossier, « la famille de Karim Keita n’est pas de cette nature, ce n’est pas une famille d’assassins et on ne devient pas assassin » estime-t-il sur Africable Télévision.
Dans une brève explication, Tapo fait le parallèle des enlèvements d’lbrahim Kantao et de feu Soumaila Cissé où les accusations avaient été dirigées contre lBK. Quelle crédibilité accorder à de telles accusations disant que Karim Keita aurait participé à un enlèvement et à la séquestration d’un journaliste qu’il ne connait pas et qu’il n’a jamais vu?
Le juge, ajoute Me Tapo, dit n’avoir pas inculpé Karim Keita. Alors que l’avocat et ancien ministre de la justice estime que le mandat d’arrêt ne devrait être délivré que quand la personne est inculpée.
La situation actuelle ne permet pas à Karim de revenir au Mali. Kassoum Tapo propose qu’une commission rogatoire internationale soit envoyée à Abidjan pour l’écouter. « Le journaliste (Adama Dramé) qui l’accuse n’est pas plus en danger que Karim. L’ancien bâtonnier est convaincu que son client n’a rien à avoir avec cette affaire. Il dit même être dans une dynamique de faire annuler ou de faire opposition à l’exécution du mandat d’arrêt international en France. Les conditions dans lesquelles Karim Keita a quitté le Mali sont hostiles à son arrivée en ce moment même s’il n’y a pas d’autres poursuites contre lui, ajoute Me Tapo.
Source: Le Figaro du Mali