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Un Organe unique de gestion des élections à tout prix : Quel est le projet de Choguel ?

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Enfin un point sur lequel la classe politique et les autorités de la transition s’accordent depuis la chute du président IBK : la création de l’organe unique de gestion des élections, réforme souhaitée par la grande majorité des Maliens.

 

La question relative à l’organe unique de gestion des élections semble désormais tranchée, du moins pour le moment. Ce jeudi 8 juillet, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rencontré la classe politique autour de la création de cet organe censé éviter au Mali d’autres crises post-électorales. Ce projet était un vœu pieux de la classe politique depuis quelques années déjà. Au début de la transition, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation lui avait opposé une fin de non-recevoir. Le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga avait justifié sa position par le manque de temps pour son opérationnalisation. La classe politique, de son côté, s’accrochait à l’idée que tout est une question de volonté politique. La semaine dernière, un atelier de réflexion sur la question a conclu qu’il était techniquement impossible de le mettre en marche dans le temps imparti à la Transition. Le principal défenseur de ce scepticisme, c’est Me Kassoum Tapo, ancien président de la Ceni. Par contre, le Parena de Tiébilé Dramé avait pondu une contribution très détaillée, avec des actions et des dates précises pour y arriver sans empiètement sur le délai.

Ce jeudi, au bout de débats houleux de près de 4 heures, le Premier ministre a tranché en réaffirmant la volonté des autorités de Transition de mettre en place l’organe unique de gestion des élections, dans la foulée d’échauffourées et prises de becs entre différents intervenants.

Si tout le monde ou presque est d’accord sur l’idée de la création de l’organe unique, une divergence de points de vue est apparue sur sa mise en œuvre dans le délai restant de la transition. Aux préoccupations soulevées par les intervenants, les experts commis sur la faisabilité de l’organe unique ont tour à tour donné des réponses et des assurances techniques. Pourtant, les mêmes experts avaient, lors d’un atelier ayant précédé la rencontre, en avait exclu l’inféoda imité arguant qu’  «en matière électorale pas moins de trois années sont nécessaires pour rendre effectif le fonctionnement d’un organe unique de gestion des élections»

D’où des interrogations sur ce qu’il sait passé entre temps ainsi que sur la détermination de Choguel Maiga à obtenir coute que coute son organe.

D’aucuns estiment que le Premier ministre de la transition, contrairement à son employeur, est dans une logique inespérée de prorogation du délai de la Transition. Et vouloir à tout prix vendre le projet aux politiques consisterait à les faire adhérer à sa logique. Toutes choses qui vont lui permettre de profiter du poste de PM aussi juteux que stratégique.

Et ce n’est pas tout. Cet organe tant réclamé par l’ancien chef du Comité stratégique risque d’être rattaché à la Primature, à cause de la manne pécuniaire que nécessite l’organisation des élections. En tout état de cause, les contours de l’organe unique tant défendu par le PM restent flous.

Amidou Keita

SourceLe Témoin

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