De 2007 à nos jours, soit exactement 14 ans, c’est le même groupe, les mêmes têtes qui gèrent la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton au Mali (CSPPC-Mali), selon un groupe de coton-culteurs qui a rencontré la presse la semaine dernière à Bamako. Il s’agit de Yacouba Doumbia de Fana, de Sékou Coulibaly, de Gagny Dembélé de Kita, Amidou Gonsogo de Sikasso, Yah Diarra et Famoussa Bagayoko.
Il s’agit bien sur de l’équipe Bakary Togola, qui depuis 2007 tient la tête de la CSPPC-Mali et dirige à leur guise les ressources sans bilan ni compte-rendu, selon Yacouba Doumbia. Pour ce faire, selon, M. Doumbia, lors des remaniements de bureau, cette équipe renverse la pyramide. Au lieu de commencer par les unions locales, le premier regroupement qui fonde la base, et après les fédérations régionales pour mettre en place la confédération, l’équipe Bakary Togola passait par le contraire. C’est-à-dire, elle met en place la confédération, ensuite les fédérations régionales et les unions locales. « Donc on ne peut jamais espérer le changement », regrette l’ancien ténor de la CSPCC-Mali, Yacouba Doumbia.
Aujourd’hui, le groupe protagoniste revendique le retour à la base en respectant les recommandations des assises nationales tout récemment passées su le coton au Mali. A les en croire, ces assises ont pris quelques grandes recommandations qui sont entre autres, la dissolution de toutes les unions et fédérations existantes, la mise en place d’un collège transitoire. Et à ce collège de reprendre les opérations de mise en place des organes en commençant par la base. C’est-à-dire des unions locales aux fédérations pour la confédération.
Selon, les conférenciers malgré l’arrêt de tous les travaux, ordonné par le gouvernement et les résolutions des Assises du Coton sur le Mali, l’autre équipe de l’ancien président Bakary Togola, avec un certain Bakary Koné à sa tête, a continué en catimini la mise en place secrète des fédérations. Le samedi 10 juillet, ils ont installé leur bureau de la Confédération. Selon les infos, « Ils ont été chassés du siège de la CSPPC-Mali par les forces de l’ordre mais ils ont continué leurs complots ailleurs ».
« Il risque de ne pas y avoir de culture de coton, cette année aussi au Mali », menacent certains cotons-culteurs, si jamais ces mêmes personnes restent à la tête de notre confédération. « Nous détruirons le coton cultivé quelque soit son avancée », ont juré certains des conférenciers et confirmé que l’avis est largement partagé par tous les cotons-culteurs.
Il faut appliquer les résolutions du rapport final des assises. A savoir, la dissolution des instances, la reprise de leur mise en place à partir de la base pour le sommet (les unions, les fédérations et la confédération). Et surtout de retourner les ristournes aux paysans à travers les unions, ont-ils conclu.
K Cissé
