L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a plaidé, mardi, pour une libération des prisonniers de la crise postelectorale de 2010-2011, à l’issue d’une rencontre avec Alassane Ouattara, à la présidence de la République.
“En ce qui me concerne, j’ai surtout insisté sur les prisonniers qui ont été arrêtés au moment de la crise de 2010-2011 et qui sont en prison. J’ai dit au président j’étais leur chef de file et bon je suis dehors aujourd’hui”, a dit M. Laurent Gbagbo face aux caméras. Il a souhaité que “le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer et le président a les moyens”, avant d’ajouter “c’est lui qui juge l’opportunité et des moyens, et des moments pour ces libérations”. Il a souhaité que “le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer et le président a les moyens”, avant d’ajouter “c’est lui qui juge l’opportunité et des moyens, et des moments pour ces libérations”.
Donc, j’ai insisté sur ça. A part ça, on a parlé de la Côte d’Ivoire qui doit aller de l’avant, qui doit marcher, qui doit se parler, qui doit discuter”, a ajouté M. Gbagbo qui a jugé cette rencontre “fraternellement et amicalement”.
“Je suis très heureux de cette discussion parce qu’elle était très détendue et je suis fier de ça. J’ai souhaité que de temps en temps on puisse avoir ce genre d’entretiens qui détendent l’atmosphère dans le pays”, a-t-il poursuivi.
Prenant la parole, M. Alassane Ouattara a déclaré “mon cher Laurent merci beaucoup. Merci d’être venu pour cette rencontre que tout le monde demandait d’ailleurs. Mais les gens ne savent pas que nous nous sommes parlé”.
“Je dois dire que j’en suis ravi et je crois que c’est surtout le peuple de Côte d’Ivoire qui attendait cela avec beaucoup d’impatience, maintenant c’est chose faite. Et je voudrais que nous puissions nous féliciter d’avoir eu cette rencontre qui a été cordiale et fraternelle”, a dit M. Ouattara.
Il a laissé entendre que “bien sûr il y a eu cette crise qui a créé des divergences, mais cela est derrière nous. Ce qui importe c’est la Côte d’Ivoire. C’est la paix pour notre pays. C’est pour nous avancer, aller de l’avant pour nous-mêmes et pour les prochaines générations”.
Il a réitéré ses condoléances pour le décès de la mère de M. Gbagbo et d’Aboudrahamane Sangaré, son compagnon de lutte politique, tout en ajoutant “nous avons parlé de la paix pour notre pays, la nécessité de renforcer la cohésion nationale, de continuer de renforcer la réconciliation”.
“Nous sommes convenus de nous revoir de temps en temps. Certainement après le mois d’août pour continuer ces entretiens et associer le moment venu d’autres personnes. Je crois que c’est important que les uns et les autres puissent comprendre que nous avons décidé que c’est important de rétablir la confiance et de faire en sorte que les ivoiriens se réconcilient”, a soutenu le président ivoirien.
“Ces événements ont été douloureux. Il y a eu trop de morts et nous devons avoir cela derrière nous et travaille sur l’avenir, la cohésion et la réconciliation. Laurent je te remercie et je te dis à très bientôt”, a-t-il dit.
Cette rencontre est la première dix ans après la crise postelectorale ivoirienne. M. Gbagbo est arrivé à 17h21 GMT, souriant, à la présidence de la République, où il a été accueilli par M. Ouattara sur le perron. Les deux personnalités ont eu près d’une heure d’échanges.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, est arrivé à Abidjan le 17 juin 2021.
Source: APA