Les chefs d’État des cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale se sont retrouvés vendredi 6 août au Turkménistan pour un sommet dont les discussions devraient être dominées par les inquiétudes face à l’avancée des talibans en Afghanistan voisin.
Exercices militaires russes
Le sommet a aussi lieu au moment où la Russie, puissance régionale, tient des exercices militaires conjoints avec le Tadjikistan et l’Ouzbékistan à la frontière afghane. Le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, arrivé en Ouzbékistan jeudi, a estimé que « la principale menace pour la région d’Asie centrale provient aujourd’hui du côté afghan », mettant en cause le « retrait hâtif des forces étrangères » du pays.
Si les talibans assurent qu’ils ne menacent pas les autres pays d’Asie centrale et ont établi des contacts officiels avec l’Ouzbékistan et le Turkménistan, les experts estiment qu’une situation sécuritaire très dégradée en Afghanistan constitue une menace en soi pour toute la région.
Le sommet d’Avaza est un rare exemple de diplomatie entre les cinq ex-républiques d’Asie centrale -Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan- sans supervision par des puissances étrangères telles que la Russie, la Chine ou les États-Unis.
Des combats dans les villes
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Afghanistan: réunion des chefs d’État d’Asie centrale, l’avancée des talibans inquiète la sous-région
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Les chefs d’État des cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale se sont retrouvés vendredi 6 août au Turkménistan pour un sommet dont les discussions devraient être dominées par les inquiétudes face à l’avancée des talibans en Afghanistan voisin.
Ce sommet, qui se tient dans la ville balnéaire d’Avaza, sur les rives de la mer Caspienne, intervient au moment où les talibans tentent de prendre le contrôle de plusieurs grandes villes assiégées, après s’être emparés ces trois derniers mois de vastes territoires ruraux et de postes-frontières clés, lors d’une offensive éclair lancée à la faveur du retrait des forces américaines et leurs alliés.
Le président turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov a relevé que la situation en Afghanistan était « la question qui nous préoccupe tous », selon des propos retransmis à la télévision, alors qu’il recevait son homologue tadjik Emomali Rakhmon.
Une réunion qui se tient alors que l’on apprenait ce vendredi l’assassinat du chef du service de communication du gouvernement afghan lors de la prière à Kaboul. Il y a quelques jours, les talibans promettaient de cibler des responsables gouvernementaux.
Exercices militaires russes
Le sommet a aussi lieu au moment où la Russie, puissance régionale, tient des exercices militaires conjoints avec le Tadjikistan et l’Ouzbékistan à la frontière afghane. Le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, arrivé en Ouzbékistan jeudi, a estimé que « la principale menace pour la région d’Asie centrale provient aujourd’hui du côté afghan », mettant en cause le « retrait hâtif des forces étrangères » du pays.
Si les talibans assurent qu’ils ne menacent pas les autres pays d’Asie centrale et ont établi des contacts officiels avec l’Ouzbékistan et le Turkménistan, les experts estiment qu’une situation sécuritaire très dégradée en Afghanistan constitue une menace en soi pour toute la région.
Le sommet d’Avaza est un rare exemple de diplomatie entre les cinq ex-républiques d’Asie centrale -Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan- sans supervision par des puissances étrangères telles que la Russie, la Chine ou les États-Unis.
Des combats dans les villes
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Sur le terrain, l’avancée des Talibans se matérialise par de nombreux combats dans les zones urbaines, qui font de nombreux morts et blessés, notamment dans les villes de Lashkar Gah, au sud du pays, à Kandahar ou encore à Hérat ces derniers jours. Ce qui entrave le travail des organisations humanitaires, « puisque ça touche des zones beaucoup plus denses, en termes de populations », indique Eloi Fillion, chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR) en Afghanistan, joint par Justine Maurel du service international.
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« Cela implique, évidemment, beaucoup plus de destructions d’infrastructures civiles, qu’elles soient nécessaires à la production d’électricité, à l’adduction d’eau, par exemple, ou à la provision de services nécessaires à la survie des populations, comme le service médical, par exemple », poursuit l’humanitaire au micro de
RFI.
L’accès aux soins devient plus compliqué. « Soit les gens sont obligés de se déplacer de chez eux pour fuir les combats, soit ils sont bloqués, sans pouvoir accéder à des structures de santé », constate encore Eloi Fillion.