Le Libyen Khalifa Haftar était en visite au Caire hier, pour la première fois depuis la fin de la bataille de Tripoli il y a un an, pour des « discussions sur les derniers développements en Libye ». Un déplacement quelques heures après des déclarations qu’il a faites lundi et qui défient le pouvoir de Tripoli. Il affirme ne pas dépendre de ce pouvoir. Des déclarations qui ont ébranlé la capitale libyenne et surtout le camp des islamistes.
Le pouvoir y voit un nouveau défi et un refus de reconnaitre l’accord politique dont il est issu.
Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah estimé qu’une « armée ne peut pas dépendre d’une seule personne ».
Selon l’accord de Genève, il revient à Mohamad al Manfi, à la tête du Conseil présidentiel, de diriger les forces armées.
Mais en réalité, il n’a aucun pouvoir, ni sur Khalifa Haftar ni sur les nombreuses milices de Tripoli et de l’ouest libyen.
Richard Norland, l’ambassadeur et envoyé spécial américain en Libye qui a rencontré Khalifa Haftar hier au Caire, a estimé qu’il « pourrait jouer un rôle dans la réunification de l’institution militaire ». Les pourparlers pour la réunification de l’armée sont suspendus depuis plusieurs mois.
RFI