Choguel Maïga est un patriote. Il a mené des luttes politiques toute sa vie, au profit de son pays et de l’idéologie qu’il a toujours défendue. Cet agité d’hier, devenu faiseur de miracles, est un grand orateur politique. Toutefois, il se révèle être mais un très mauvais meneur.
Choguel avait fini par assez durer dans la répétition mécanique au point de forger une carapace intellectuelle à deux étages: la possibilité de prouver ses arguments et de convaincre dans une opposition faite de rumeurs et de mensonges dans l’objectif de barrer la route à celui d’en face, et l’impossibilité de prouver la véracité de ses arguments d’opposant, en tant que capitaine de bord aujourd’hui, comme l’a su bien dit péjorativement un membre de l’organe illégitime qui joue le rôle de légitimité dans l’illégalité.
À un moment donné, il avait crû que l’Histoire se tournait vers lui et l’avait rappelé. Au même moment donné, ceux qu’il dérangeait parce que le seul ou presque dans cette classe politique malienne usée par les mensonges, ont fini par lui remettre le fruit pourri pour qu’il fasse de la magie. Seulement la magie n’existe pas.
De la question de l’article 39 pour les enseignants à la question de la grille salariale, jusqu’aux préoccupations face aux détournements honteux au sein de l’armée d’un pays décimé, il se rétracte pour dire au peuple malien que ce sont des questions qui ne relèvent pas de l’opinion publique. Or, la seule volonté populaire qui lui a été accordée, était dans l’objectif d’aider à plus de transparence. Il usera de toute son énergie pour se dire et se contredire, pour faire dire et faire contredire, jusqu’au moment où les militaires créeront une autre incidence préparée sur mesure pour la faire avaler à ce peuple insulté par son propre histoire. Il avait dit devant les membres « illégitimes » du CNT: « Quand on est dans l’opposition, on tient compte des moindres détails ».
C’est pour simplement expliquer le jeu politique qui consiste à utiliser toutes les défaillances et toutes les manipulations pour s’attaquer à son adversaire politique. Aujourd’hui qu’il se trouve à la même place, le peuple ne doit rien attendre de miraculeux. C’est la règle du jeu. Nous passerons bientôt de l’utopie du Mali divisé, à l’utopie du Mali unifié.
La Rédaction
Source: Le Démocrate