Le gouverneur de la région de Gao, Général de Brigade Moussa Moriba Traoré, s’est rendu le 10 août 2021 dans la commune rurale de Ouatagouna pour présenter les condoléances et délivrer le message de soutien et de compassion des plus hautes autorités du Mali suite au massacre de 42 civils par des terroristes. Le chef de l’exécutif régional était accompagné du commandant du théâtre-Est de l’opération Maliko et du 2e adjoint au préfet d’Ansongo, respectivement Colonel-major Toumany Koné et Aly B. Kassambara.Située à 180 kilomètres de la ville de Gao, la commune rurale de Ouatagouna a été endeuillée dans la soirée du 8 août 2021 suite à une attaque terroriste ayant fait 42 morts et 11 blessés. Le gouverneur s’est incliné devant les tombes des victimes de cette attaque lâche et barbare. Il a profité de l’occasion pour inviter les populations à faire preuve de solidarité et de vigilance.
Le premier adjoint au Maire de Ouatagouna, Mamadou Aboubacar, a indiqué avoir apprécié à sa juste valeur cette visite des autorités maliennes. Il a aussi encouragé les populations à rester fortes pour surmonter ces moments tristes. Le gouverneur et sa délégation ont échangé avec les autorités administratives, religieuses et coutumières de la commune rurale avant de rendre visite aux blessés.
ONU : Antonio Guterres condamne les attaques contre les civils à Ouatagouna
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), M. Antonio Guterres, a fermement condamné les attaques perpétrées contre des civils le 8 août dans la région de Gao au cours desquelles au moins une cinquante de civils (bilan entre temps revu à la baisse avec 42 morts) auraient été tués et plusieurs blessés. La Mission multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a envoyé des casques bleus dans la zone afin de protéger les civils et a augmenté ses patrouilles de jour et de nuit afin de dissuader toute nouvelle attaque et faciliter la fourniture de services de base dans la zone concernée, en coordination avec les Forces de défense et de sécurité maliennes.
Selon un communiqué signé du Porte-parole du Secrétaire général (Stéphane Dujarric) et publié le 11 août 2021, «ces attaques délibérées contre les populations civiles constituent de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. La MINUSMA se tient prête à aider les autorités maliennes à traduire en justice les auteurs de ces crimes» !
MIGRATION : 173 375 Maliens toujours hors du pays
A la date du 31 avril 2021, 85 939 rapatriés volontaires ont été enregistrés au Mali alors que 173 375 Maliens sont toujours hors de leur pays, a déclaré mercredi dernier (11 août 2021) le ministre délégué chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés de la République. Une déclaration faite lors d’un voyage officiel à Ouagadougou (Burkina Faso) à l’occasion des travaux de la 10e Commission tripartite Burkina Faso-Mali-Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.Le ministre délégué Oumarou Diarra a mis l’accent sur «la nouvelle posture du Mali qui consiste à déployer, dans le cadre du Plan de sécurisation intégré des régions du centre (PSIRC), un volume considérable de forces pour permettre le retour de l’administration et des services sociaux de base dans ces régions, permettant ainsi de renforcer l’accès humanitaire aux populations».A son avis, «la montée en puissance de la Force conjointe du G5-Sahel en est l’illustration parfaite, elle contribuera à réduire l’espace de manœuvre des terroristes et narcotrafiquants facilitant ainsi la pacification de la région et le retour des réfugiés», a indiqué M. Oumarou Diarra. A noter que le Mali et le Burkina Faso sont confrontés à une dégradation de la situation sécuritaire entraînant un flux massif de réfugiés de part et d’autre de leurs frontières respectives.
Le Matin