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Sahel : l’ONU s’inquiète de la détérioration des conditions de sécurité

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En raison de la montée du terrorisme au Sahel et dans le bassin du lac Tchad, ainsi que dans l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit « préoccupé », mardi, par la détérioration des conditions de sécurité en Afrique de l’ouest et par la montée du terrorisme au Sahel et dans le bassin du lac Tchad dans une déclaration consultée par l’Agence Anadolu.

L’organisation onusienne se dit également inquiète de la montée de la piraterie dans le golfe de Guinée et encourage la poursuite des efforts menés aux niveaux national et régional pour lutter contre ces menaces.

« Les actions violentes menées par les acteurs non étatiques, lesquelles entravent le retour de l’autorité de l’État, le rétablissement des services sociaux de base et la restauration de l’Etat de droit dans certaines zones de la région », a indiqué le Conseil de sécurité de l’ONU.

L’agence onusienne a annoncé avoir condamné les attaques récurrentes dans la région, dirigées contre les civils, les représentants des institutions locales, régionales et des États, ainsi que les forces de sécurité nationales, internationales et des Nations Unies, ajoutant aussi la nécessité de veiller à ce que les auteurs de violations des droits humains et de violations du droit international répondent de leurs actes.

Elle a, en outre, réitéré sa ferme condamnation des attaques et des menaces d’attaque dirigées contre les écoles, les enfants et le personnel éducatif, y compris des enlèvements survenus récemment au Nigéria.

Le Conseil de sécurité a appelé à s’attaquer aux conditions sous-jacentes qui favorisent la propagation du terrorisme et de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme en Afrique, notamment en veillant à la reconstruction et au relèvement nationaux, en renforçant la bonne gouvernance et en facilitant le développement socioéconomique en Afrique.

Cependant, il souligne l’importance que revêt la participation pleine, égale et véritable des femmes au maintien de la paix et de la sécurité.

Par rapport aux effets néfastes des changements climatiques, le Conseil de sécurité se dit “conscient” des effets néfastes des changements climatiques, des changements écologiques et des catastrophes naturelles, notamment la sécheresse, la désertification, la dégradation des terres et leurs conséquences en termes d’insécurité alimentaire, entre autres facteurs, sur la sécurité et la stabilité en Afrique de l’ouest et dans la région du Sahel.

Soulignant les répercussions du conflit libyen sur les pays voisins, en particulier au Sahel et les menaces que font peser le transfert illicite, l’ONU relève l’accumulation déstabilisante et le détournement d’armes, ainsi que l’afflux de groupes armés et de mercenaires.

Elle a, en outre, “salué” les efforts déployés par les pays d’Afrique de l’ouest et du Sahel ainsi que par l’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour prévenir et régler les problèmes de sécurité, qui sont exacerbés par le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, notamment les flux d’armes illicites, dans la région.

Aussi, le Conseil souligne que la bonne gouvernance démocratique est indispensable à la paix et à la stabilité à long terme dans la région et salue la transition démocratique intervenue récemment au Niger et les efforts de réconciliation menés au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo, et encourage la poursuite de ces dialogues.

L’agence onusienne a aussi déclaré que la pandémie de Covid-19 a aggravée la situation humanitaire, elle demande que soit assurée la fourniture durable, en toute sécurité et sans entrave, de l’aide humanitaire et médicale à toutes les personnes qui en ont besoin.

Pour rappel, la violence s’est intensifiée dans la région au cours des dernières semaines.

Le 8 août courant 51 civils ont été tués au Mali, quelques jours plus tard 37 autres civils nigériens ont trouvé la mort dans des attaques attribuées aux groupes terroristes.

En juin dernier, Human Rights Watch a indiqué dans un rapport que plus 500 civils ont été tués au Sahel depuis le début de l’année 2021.

Amarana Maiga

Sourceaa.com

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