Une enquête a été ouverte après les incidents qui ont conduit à l’interruption du match de football de Ligue 1 Nice-Marseille dimanche soir, a indiqué lundi à l’AFP le parquet de Nice.
“Une enquête est en cours, mais il n’y a pas de garde à vue” à ce stade, a précisé le parquet.
Le match Nice-Marseille a été arrêté dimanche une heure et demie, après que des supporters ont envahi le terrain à la suite d’un incident qui a enflammé la rencontre : une énième bouteille en plastique lancée sur le joueur marseillais Dimitri Payet, que ce dernier a renvoyée vers la tribune.
Un cordon de sécurité de stadiers, vêtus de gilets jaunes, a essayé d’arrêter les supporters, mais des coups ont été échangés à différents endroits du terrain, dans une mêlée entre joueurs des deux équipes, supporters et stadiers.
Nice menait 1-0, mais le match ne s’est pas terminé : après 90 minutes d’atermoiements, la rencontre a été définitivement arrêtée quand l’arbitre a constaté l’absence des Marseillais.
“La Ligue (LFP) a décidé de faire reprendre le match. On a décidé pour la sécurité de nos joueurs, qui ont été agressés lors de l’envahissement du terrain, de ne pas reprendre car la sécurité de nos joueurs n’était pas garantie“, a expliqué le président de l’OM, Pablo Longoria, dans une vidéo transmise aux médias.
Nice voulait reprendre la partie. “Je sais très bien que le match aurait pu reprendre. J’étais persuadé que cela se passerait très bien”, a déclaré de son côté le président niçois Jean-Pierre Rivère.
Lundi matin, le maire de Nice Christian Estrosi a estimé que la violence était “toujours intolérable” et a demandé “des sanctions” de la part de la Ligue de football professionnel.
“Si le comportement de certains supporters est inqualifiable, celui du président de l’OM l’a été aussi en tribune et celui de l’entraîneur sur le terrain“, a-t-il écrit sur son compte Twitter.
“À cet égard, je veux saluer le comportement irréprochable des joueurs et de l’entraîneur de l’OGCN. Il appartient désormais aux instances nationales de prendre les décisions qui s’imposent. A chacun de les respecter”, a ajouté M. Estrosi.
En tribune, Longoria et le président de Nice Jean-Pierre Rivère en sont presque venus aux mains. “Ils se sont empoignés par le col et les gardes du corps ont dû les séparer”, a raconté à l’AFP un témoin de la scène en tribune présidentielle.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, avait de son côté réagi, également sur Twitter, dès l’arrêt de la partie : “Des joueurs blessés, une sécurité défaillante: le match n’aurait jamais dû reprendre. Triste décision. Fier de mon équipe qui ne s’est pas prêtée à cette mascarade“.